RDC : un professeur craint pour sa sécurité à Kisangani

Lundi 5 janvier 2015 - 08:44

Alphonse Maindo, professeur en sciences politiques à l’université de Kisangani, s’estime menacé et redoute une tentative d’assassinat. En cause, selon lui, ses prises de positions contre le régime de Kinshasa.

Plusieurs indices lui font redouter le pire. Alphonse Maindo a porté plainte le 30 décembre 2014 devant le Procureur de la République de Kisangani. L’enseignant en sciences politiques dénonce deux tentatives d’intrusions à son domicile en décembre 2014. Plusieurs mois auparavant, son jeune frère  avait également été menacé par des individus armés qui cherchaient déjà à s’introduire à son domicile. Pour Alphonse Maindo, il ne s’agit pas d’une simple affaire de délinquance ordinaire. Des informations provenant d’une source au sein des services de renseignements congolais, indiqueraient que ces attaques viseraient à éliminer l’enseignant de Kisangani. Dans sa lettre au Procureur, Alphonse Maindo indique que les individus  « ont mis de la colle sur le cadenas du portail avant de se retirer ». Une technique qui « devait permettre aux tueurs de m’abattre devant  mon portail bloqué (…) Mon assassinat programmé passerait pour une tentative de vol ayant mal tourné ».

Alphonse Maindo demande à être protégé

Alphonse Maindo, docteur en sciences politiques, paie-t-il ses prises de positions critiques contre les autorités congolaises ? C’est ce que croit savoir l’enseignant de Kisangani qui intervient régulièrement sur les antennes de Radio Okapi, la station onusienne, dans l’émission de débat « dialogue entre Congolais ». Il participe également régulièrement à des conférences. Alphonse Maindo pense aussi  que ces menaces sont en lien avec les activités de son frère, Gabriel, opposant au régime de Joseph Kabila et très impliqué actuellement en Centrafrique. « Il y a clairement un durcissement du régime envers toutes les oppositions, notamment autour du maintient au pouvoir de Joseph Kabila » a affirmé Alphonse Maindo à Afrikarabia. L’enseignant croit savoir que ces menaces sont téléguidées sur place par (...)