RDC - WWF et ICCN évaluent l’avancement des travaux du Programme d’appui au réseau des aires protégées

Mercredi 10 février 2016 - 08:59
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World Wide Fund for Nature (WWF) et l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) ont organisé, vendredi 5 février 2016 au restaurant du Cercle Elaeis, à Gombe, un atelier de restitution sur l’avancement des travaux du Programme d’appui au réseau des aires protégées (PARAP).
Cette présentation a donné lieu à des échanges sur les prochaines étapes du programme dont les travaux, débuté en 2011, ont mis cinq ans des travaux de terrain menés dans les aires protégées du pays pour un coût total de plus de 4 millions de dollars américains.
A en croire M. Jean-Claude Muhindo, directeur national de WWF RDC, cette activité a eu pour but de communiquer sur l’avancement des travaux du programme PARAP. La RDC, rappelons-le, possède un patrimoine naturel exceptionnel, avec une très grande diversité d’écosystèmes, dont 60% des forêts du Bassin du Congo. Il abrite aussi une multitude d’espèces dont beaucoup sont uniques à la RDC.
L’activité valait la peine dans ce contexte de forte croissance démographique nationale et de demande internationale soutenue pour les matières premières. De ce point de vue, les ressources naturelles de la RDC sont sous menace.
Leur exploitation non durable, l’absence d’un cadre de coordination pour l’affectation des terres à des usages concurrents et l’insuffisance de capacités techniques et financières de gestion contribuent notamment à une érosion irréversible du capital naturel national.
Consolider les aires protégées existantes de la RDC en un réseau étendu, structuré et fonctionnel paraît essentiel pour atténuer ces menaces et garantir une contribution positive tangible de ce dernier aux objectifs de lutte contre la pauvreté et de développement durable.
Initiative mise en œuvre conjointement par WWF et ICCN depuis 2011, le PARAP vise comme objectif d’évaluer le réseau actuel des aires protégées de la RDC et de produire des recommandations pour sa consolidation en un réseau fonctionnel, conservant la biodiversité de la RDC, et  de répondre à l’objectif de superficie de 17% du territoire national.
Extension du réseau à 17% du territoire national
Engagé dans le renforcement des capacités techniques et scientifiques de l’ICCN, le PARAP participe également à la mise en œuvre du programme 3 de la stratégie nationale de l’ICCN pour la conservation de la biodiversité et répond directement au Programme de travail sur les aires protégées de la conservation sur la diversité biologique (CDB).
M. Jeef Mapilanga, directeur technique de l’ICCN, s’est, au nom de son directeur général, félicité du travail de titan abattu par l’équipe de professionnels de terrain conduite par Cyrille Pelissier, assistant technique principal.
Pendant 5 ans, a-t-il dit, les experts WWF ont sillonné les forêts congolaises pour évaluer l’état de cette biodiversité à travers les aires protégées de manière à formuler des recommandations documentées à l’endroit des instances nationales. Et ce, de façon à prendre des décisions basées sur des données scientifiques et fiables.
Dans la suite de l’émissaire de l’ICCN, les trois experts WWF, en l’occurrence, Cyille Pelissier, Erwan Cherel et Ménard Mbende, respectivement assistant technique principal et assistants techniques, ont présenté non seulement le PARAP mais aussi les travaux de terrain qu’ils ont menés à travers les aires protégées de la RDC.
C’est depuis 1975, à travers le discours du Maréchal Mobutu lors de l’Assemblée général de l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN), que la RDC affirmait sa volonté de consolider son réseau des aires protégées et de l’étendre à au moins 15% de son territoire national.
Cet engagement a été réitéré dans le code forestier de 2002 et lors de la 9è Conférence des Parties de la Convention (COP) de la diversité biologique (CDB) de Bonn en 2008.
L’engagement congolais a été ensuite porté à 17% (soit plus de 40 millions d’hectares) en 2010 à la 10è COP de la CDB à Nagoya en 2011 lors du Sommet des chefs d’Etat de trois bassins forestiers tropicaux du Congo-Brazzaville.