Eviter un motif de plus de glissement, c’est l’interpellation du parti politique Envol (Opposition) destinée aux acteurs politiques à la suite de la démission du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Apollinaire Malumalu.
La classe politique congolaise est ainsi invitée à s’investir pour une issue rapide d’une part; et d’autre part, le bureau de l’Assemblée nationale devra inscrire en toute urgence cette question à l’ordre du jour pour accélérer le mécanisme de remplacement à la tête de la Ceni. C’est la substance d’une déclaration politique de l’Envol lue hier lundi 12 octobre au siège de ce parti à Kinshasa, par le secrétaire général adjoint en charge des élections, Blaise Lumpungu.
En présence du secrétaire général du parti, Freddy Sukusuku, le secrétaire général adjoint en charge des élections a, au non du comité national de l’Envol, pris acte de la démission de M. l’abbé Apollinaire Muholongu Malumalu de la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et l’a remercié pour son sens de patriotisme et le temps qu’il a dévoué d’abord à la CEI de 2003 à 2010 puis la Ceni de 2013 à 2015.
« Envol en appelle au strict respect des dispositions des articles 10,12 et 15 de la loi organique n°13/012 du 19 avril 2013 modifiant et complétant la loi organique n°0/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante, en demandant à la Société civile de se réunir sans délai, pour désigner, en toute indépendance, le successeur de l’abbé Apollinaire Muholongu Malumalu à la tête de la Ceni; afin d’éviter un motif de plus de glissement recherché par le pouvoir en place », note-t-on dans cette déclaration.
De ce point de vue, l’Assemblée nationale est appelée à se mettre à l’oeuvre sans tarder. Objectif: accélérer le mécanisme de remplacement pour éviter un temps mort dans la poursuite du processus électoral.
Par ailleurs, l’Envol exige que le rapport annuel sur le fonctionnement de la Ceni soit évalué rapidement afin de permettre un recadrage du système électoral.
Entre-temps, c’est l’appel à la vigilance qui est lancé au peuple. Le parti du député national Delly Sesanga met ainsi en garde contre la manipulation, l’instrumentalisation et la politisation de la Société civile dans la’ désignation du président de la CENI.
Par Pitshou MULUMBA