Les thématiques des droits spécifiques des femmes ont fait l’objet d’une journée de restitution hier jeudi 07 janvier à Gombe. Au terme de cette séance, les intervenants ont tous conclu que seule la paix durable est le gage du développement dans tous les pays en proie aux conflits.
Cette journée, organisée par la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté " WILPF en anglais " était une occasion propice pour restituer les différentes conférences auxquelles les femmes congolaises ont pris part en 2015 à Pretoria, à Genève, en passant par New-York, Varberg-Stockholm-Yprès pour atterrir à Yaoundé puis à Paris.
Ces thématiques sont entre autres, la participation politique de la femme congolaise, les droits humains, les armes légères et petit calibre, la Résolution 1325 du CSNU, les femmes et conflits ainsi que le genre et changement climatique.
A l’ouverture de cette journée, la ministre de la femme, famille et enfant a indiqué que cette restitution est une profonde introspection qui devra rappeler que, dans l’échange d’expériences que l’on s’ouvre comme lotus et que l’on arrive à trouver des solutions à des questions qui pourraient être compliquées, mais qui sont simples comme celles de l’œuf de Christophe Colomb.
SATISFACTION
Lucie Kipele est satisfaite du fait que cette rencontre s’inscrit dans une synergie d’ensemble. Car, selon elle, la mise en œuvre de différentes initiatives nécessite des échanges d’informations pour des actions à mener en synergie. Les différents thèmes abordés permettront à la femme congolaise de raviver cette flamme indispensable pour des actions concertées et susceptibles de raffermir et de confirmer son image.
La ministre de la FFE souhaite voir émerger une nouvelle génération des associations féminines de toutes les tendances ayant les aptitudes et les compétences nécessaires pour susciter un changement des comportements et de vision chez les femmes et la société en général.
DIALOGUER AU NOM DE LA PAIX
Lucie Kipele a soutenu, par ailleurs, que la femme congolaise de demain sera différente de celle d’aujourd’hui : elle sera formée et informée et aura réussi à conquérir tous les espaces, en s’affirmant dans toute sa plénitude.
Evoquant la tenue du dialogue, la Ministre Kipele a indiqué que, dans les chalets les plus nantis, que soit véhiculé et que retentisse ce cri du cœur de la femme congolaise pour la recherche de la paix à travers le dialogue inclusif.
" La femme congolaise a une force et un pouvoir d’aider à étendre autour de nous cet immense voile de paix qui drapera nos cœurs. Nous devons méticuleusement veiller à ce que la paix s’incruste en chacun de nous comme condition sine qua non pour la poursuite de la reconstruction de ce grand et beau pays ", a-t-elle fait remarquer.
Pour sa part, la Présidente de WILPF/RDC, Annie Matundu, a fait savoir que les femmes congolaises ont été aux cotés de leurs semblables dans de différentes conférences pour partager les expériences concernant notamment la gestion des conflits et la participation politique de la femme.
RECOMMANDATIONS
Les recommandations de ces différentes rencontres internationales mettent l’accent sur les stratégies à mettre en place pour une paix durable dans leurs pays respectifs. Aussi, le message de paix et d’espoir pour la femme de la RDC.
Les participants ont insisté sur la connaissance par les femmes, des instruments juridiques nationaux, régionaux, internationaux pour bien mener le plaidoyer. L’implication des femmes dans la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur la paix, la sécurité et la résolution des conflits était également évoquée, note la présidente de WILPF/RDC. Enfin, la participation des associations féminines à la COP 21 était aussi soulevée au cours de la rencontre de restitution d’hier, fait remarquer Annie Matundu. Selon elle, les femmes de la société civile ont un rôle important à jouer, notamment dans la gestion de 2 milliards de dollars octroyés au pays en développement pour la réduction de gaz à effet de serre.
Mathy MUSAU