RETOUR D’E.TSHISEKEDI SANS CASSE NI INCIDENT MAJEUR A KINSHASA

Vendredi 29 juillet 2016 - 06:31
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Au travers de ce comportement républicain, le pouvoir aura envoyé un signal fort à l’Opposition et à la Communauté internationale.
De l’aéroport de N’Djili jusqu’à la célèbre Xème Rue Limete, Etienne Tshisekedi a savouré, mercredi le 27 juillet, le bain de foule sans le moindre accroc. Au grand dam des professionnels du Congo bashing. Coup de chapeau à la Police et à tous les services de sécurité.

Annoncé depuis plusieurs jours, le come-back d’Etienne Tshisekedi au bercail a été au centre de toutes les spéculations. Dans la foulée, de nombreux Kinois ne croyaient pas, un seul instant, à un retour pacifique du président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). En tout cas, tous ont redouté une répression policière. En d’autres termes, la rue pensait que l’arrivée d’Etienne Tshisekedi dans la capitale, allait entraîner des actes de violence, consécutifs aux représailles de tout ce que le Pouvoir compte comme services !
Plus de peur que de mal, Etienne Tsisekedi a foulé le sol kinois en toute quiétude. En tout cas, sans heurts ni incidents majeurs. Pas non plus une moindre casse ! Ce succès, s’il est en est un, est attribuable à la Police et à tous les services de sécurité impliqués dans l’encadrement de la foule. Dans un contexte empreint de tension politique permanente en RD Congo, ce comportement républicain des services de l’Etat ne peut que forcer l’admiration de plus d’un observateur. En interne, tout comme au-delà des frontières, le Pouvoir aura envoyé un très fort signal à ses pourfendeurs. Sous les tropiques, l’agir de la Police nationale congolaise (PNC) et de tous les services de sécurité, ne peut être décrypté autrement. Il aura donc été une preuve incontestable d’un Etat respectueux des droits et libertés individuels consacrés dans la Constitution du pays.

LA PART DES PARTIS POLITIQUES
Au-delà de toutes les analyses, le retour pacifique d’Etienne Tshisekedi dans la capitale rd congolaise, constitue aussi un autre témoignage de la santé de la démocratie dans le pays. A moins d’avoir une autre grille de lecture. Sinon, on devra alors trouver d’autres arguments bien massues, susceptibles d’attaquer cette évidence. Le seul critère de la vérité étant la pratique sociale.
Si la Police nationale et les différents Services de sécurité ont prêché par un bel exemple, le bon sens voudrait que les partis politiques fissent autant. Que ce soit au niveau des formations politiques qui composent la coalition actuellement au Pouvoir, qu’au sein de la plurielle Opposition, le civisme à la base doit être en tout temps un impératif sur lequel nul leader politique ne saurait transiger. Cet élan de citoyenneté impose la tolérance politique, le respect des libertés individuelles ou collectives.
En cette période cruciale, l’une des plus décisives de l’histoire politique du pays, la classe politique congolaise est appelée à jouer un rôle avant-gardiste dans la préservation des acquis de la démocratie. Sans euphémisme, le tout se décline en termes de sauvegarde de la paix sociale. Les autres problèmes paraissant comme des épiphénomènes d’une jeune démocratie qui ne soient pas insolubles. Loin, il l’en faut ! Cette assertion justifie la nécessité du Dialogue politique inclusif en RD Congo. Bien que boudé au départ par une fraction de l’Opposition (Rassemblement des forces politiques et sociales acquis au changement) et toujours soutenu par la Majorité présidentielle et une autre plateforme de l’anti-pouvoir timbrée " Opposition pro Dialogue ", ce Forum en interne a le mérite d’être la voie royale de sortie de crise politique actuelle.
Quel que soit le côté de la barrière où l’on se trouve, le comportement républicain de la Police nationale et des Services qui ont encadré le retour d’Etienne Tshisekedi à Kinshasa, dans les strictes limites du respect de la dignité humaine, vaut soutien. Sans conteste, on n’aurait plus à redire. En un mot comme en mille, cette manière de se tenir est un signal fort que Kinshasa a lancé à la veille de la tenue du Dialogue. Le " roi " de la 10ème rue Limete a drainé de foules sur le boulevard Lumumba. De bout en bout, la procession a été sans accrocs. Ce, au grand dam de tous ceux qui misaient sur des couacs autour de l’événement, dans le seul but de clouer le pouvoir congolais au pilori.Ou d’en faire un fonds de commerce. Laurel KANKOLE