Scott Campbell : Kinshasa isolée diplomatiquement

Mercredi 22 octobre 2014 - 10:06

Des demandes pour que Kinshasa revoit sa décision d’expulsion du directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies pour le Droit de l’Homme, Scott Campbell fusent de partout. De Bruxelles à Washington en passant par le quartier général de la Mission d’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation de la RD-Congo (MONUSCO), des diplomates sont unanimes et marquent leurs accords sur le rapport publié par le directeur du Bureau Conjoint des Nations-Unies pour le Droit de l’Homme. Le tout dernier, c’est la Belgique, qui, à travers son Ministère des Affaires étrangères a fait une déclaration pour demander à Kinshasa de revoir sa résolution d’expulser un fonctionnaire des Nations-Unies.
Une telle déclaration du Ministère des Affaires étrangères belge montre à suffisance que le nouveau gouvernement dirigé par le fils Michel n’est pas d’accord avec Kinshasa en expulsant Scott Campbell pour avoir publié un rapport sur le Droit de l’Homme. L’Union européenne également a formulé la même demande que le Royaume de Belgique, celle de voir des autorités rd-congolaises revenir sur leur décision liée à l’expulsion de Scott Campbell. Le patron de la Mission d’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation de la RD-Congo, Martin Koblër est encore très clair sur cette question. L’allemand ne s’est pas limité à demander aux autorités rd-congolaises de revoir leur décision sur le Directeur du Bureau Conjoint des Nations-Unies pour le Droit l’Homme mais de considérer le rapport Campbell.
Et d’ajouter qu’il était d’accord avec le rapport avant d’insister que le rapport Scott Campbell n’est pas le rapport du directeur du Bureau Conjoint des Nations-Unies pour le Droit de l’Homme mais un rapport des Nations-Unies. Une telle expression de la part du diplomate allemand et chef de la MONUSCO ne peut dégager qu’un seul message.
Martin Koblër est totalement d’accord avec le rapport de Scott Campbell. Le livre d’histoire des relations des Etats surtout africains avec la communauté internationale renseigne que des tels bras-de-fer tournent souvent au vinaigre. L’heure est donc venue pour que Kinshasa prenne en considération les recommandations du rapport Campbell et organiser des procès équitables pour des éléments de la Police Nationale qui seraient responsables d’exécutions extrajudiciaires et de quelques disparitions, s’il faut s’en tenir au rapport publié par le directeur du Bureau Conjoint des Nations-Unies pour le Droit de l’Homme.
mozer marone