SELON LA SOCIETE CIVILE DU MANIEMA KABILA ANNONCE LE DIALOGUE POUR JUILLET

Mardi 5 juillet 2016 - 06:12
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Le Dialogue politique en RD Congo pourrait finalement ouvrir ses portes en ce mois de juillet. Selon le président de la Société civile du Maniema, qui a livré cette info hier à la presse, l’annonce de la tenue de ce Forum national a été faite personnellement par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, au cours de l’audience accordée aux membres de la Coordination de la Société civile du Maniema, à l’occasion des festivités marquant le 56ème anniversaire de l’indépendance du pays. Cependant, aucune précision n’a été donnée sur la date de démarrage effectif de ce Dialogue. Il s’agirait donc, selon toute vraisemblance, du dialogue convoqué par l’Ordonnance présidentielle de novembre 2015 et qui a comme facilitateur l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo. Mais ce dialogue-là est rejeté par une partie de l’Opposition.
Un dialogue sans l’UDPS, le MLC, l’UNC, le G-7, etc. ne ressemblerait-il pas aux Concertations nationales-bis ? On sait que l’Opposition ne reconnait pas la légalité de l’Ordonnance présidentielle convoquant le dialogue et exige que ce soit le panel des co-facilitateurs ONU, UE, UA, OIF et USA qui le fasse et non Joseph Kabila qui, pour eux, fait partie du problème.
Mais il n’est pas évident que même ce dialogue là se tienne au mois de juillet. D’autant qu’il faut avant tout passer par la mise en place du comité préparatoire. On ne voit pas cette structure tomber comme un cheveu dans la soupe au mois de juillet. On ne voit pas non plus Kodjo convoquer un Dialogue sans l’Opposition, surtout sans l’UDPS de Tshisekedi. KODJO SERAIT EN ANTINOMIE AVEC SA PROFESSION DE FOI SUR UN DIALOGUE SANS UDPS
Ce faisant, Il serait donc en antinomie avec sa propre profession de foi faite devant la presse de Kinshasa, il y a quelques temps qu’il ne se voit pas convoquer le dialogue sans l’UDPS, autant tout laisser tomber, assurait-il. Il avait raison sur le plan de la légitimation des Résolutions du Dialogue.
On peut se poser la question de savoir si la majorité de la population va se reconnaitre dans un dialogue sans l’UDPS. Or, c’est connu, après Genval et la mise sur pied du " Rassemblement des forces politiques et sociales ", l’Opposition a durci le ton.
Elle n’exige plus seulement un dialogue piloté par le panel de cinq organisations internationales notamment l’ONU, l’UE, l’UA, l’OIF et les USA avec un ordre du jour unique de la tenue de la présidentielle dans les délais constitutionnels. Mais surtout elle réclame le départ du Président Kabila, au 20 décembre 2016, la fin constitutionnelle de son double-mandat de 10 ans.
A ce sujet, le " Rassemblement " prévoit un meeting de mobilisation de la population pour lui indiquer qu’au 20 décembre 2016, Kabila cesse d’être Président de la République et renvoie à la vacance du pouvoir à la tête de l’Etat.
On connait le point de vue de la MP qui annonce aussi son meeting pour ce jour là pour soutenir l’Arrêt de la Cour constitutionnelle sur la fin de mandat. On rappelle que l’UE et les USA pressent le Président Kabila et lui demande de démissionner au 20 décembre 2016, date de la fin de son deuxième mandat. Il y a donc de l’électricité en l’air. KANDOLO M.