Selon l’ONG Terre Verte, des chalutiers étrangers se livrent à la surpêche aux larges des côtes congolaises

Vendredi 10 octobre 2014 - 11:47

Des chalutiers et navires de pêche asiatiques et européens investissent les eaux territoriales de la République démocratique du Congo et font la pêche industrielle, depuis plusieurs années, a déclaré le président de l’ONG Terre Verte des hommes, M. Isidore Mambu Kiese.
Selon lui, des navires de pêche battant pavillon bulgare, libérien, chinois, vietnamien viennent régulièrement faire la surpêche dans les eaux territoriales congolaises. « Ces chalutiers vident ainsi cette zone de l‟Atlantique centrale de ses ressources halieutiques. La côte Atlantique congolaise longue de 43 kilomètres est riche en ressources halieutiques tels les tortues marines qui viennent se reproduire sur les plages de Muanda, une variété de poissons, des requins, des crustacés comme les crevettes, le homard, le calmar… l‟ONG Terre verte se dit indigné du fait de ces pillages des richesses halieutiques de la RDC se fait au vu et au su de tout le monde.
« Nous sommes étonnés que les autorités congolaises ne se soient jamais prononcées sur l’exploitation abusive des richesses halieutiques de la côte maritime congolaise, alors que dans d’autres pays côtiers, tels que le Maroc, le Sénégal, la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Ghana,le Cameroun, le Congo/Brazzaville, l’Angola la surpêche pratiquée par des chalutiers étrangers est vivement combattue. Cette question fait l’objet des débats aussi bien au sein des gouvernements qu’au parlement. », a affirmé M. Isidore Mambu Kiese.
La vie marine menacée Selon des experts de l‟Organisation des pays africains côtiers de l‟Atlantique dont le siège est à Casablanca, au Maroc, si rien n‟est fait pour réduire la surpêche et surtout la pêche industrielle pratiquée par de grands chalutiers occidentaux, chinois et japonais, il n‟y aura plus de poissons dans les océans et mers du monde d‟ici à 2045. Des images montrant le massacre des dauphins sur les iles Féroé, la chasse exagérée des baleines au large du Japon et la surpêche des saumons laisse croire aux scientifique du monde entier que la vie marine est plus que menacée dans tous les océans et mers du globe. Plus d‟une centaine d‟espèces marines (poissons,  crustacés, mollusques ont déjà disparu des océans du monde, soutiennent des experts et écologistes. La pêche industrielle ne permet pas aux poissons de se reproduire rapidement et de renouveler leurs espèces. Au contraire, elle vide les océans de ces ressources halieutiques et entraîne la disparition de certaines espèces de poissons et animaux aquatiques. D‟autres scientifiques soutiennent que le phénomène de changement climatique a également un effet négatif sur la disparition de certaines espèces marines du fait même du changement
de température et de la montée du niveau des eaux de mers et des océans