Snel/délestage : Le ras-le-bol de la population de Kauka : 12 jours d’électricité par mois !

Vendredi 13 novembre 2015 - 14:38

Les habitants du quartier Kauka, précisément ceux des avenues Bordane, Bananier, Citronnier et autres environnant l’Eglise catholique Sainte Marie Gorheti, vivent un calvaire insupportable quant à l’utilisation du courant électrique de la Société nationale d’électricité (Snel). Sur 30 jours, ils n’ont droit qu’à 12 jours de lumière, suite au régime de délestage leur imposé depuis plus de deux ans. C’est chaque 24 heures qu’il y a coupure officielle de courant.

Ce, sans compter d’autres coupures intempestives dues aux différentes pannes, surtout que les infrastructures de cette entreprise sont vétustes. Si l’on tient compte de tous ces désagréments, la population de cette partie de la ville de Kinshasa ne bénéficie que de 7 à 9 jours d’électricité par mois. Ce qui démontre la piètre qualité de fourniture du courant électrique.

La patience des abonnés a atteint ses limites

Tous les abonnés de la Snel habitant le quartier Kauka sont frustrés. Au bout de leur patience, ils attendent mener des actions pacifiques de grande envergure auprès des autorités provinciales de cette entreprise dont les services laissent à désirer.

Ce, après avoir, plusieurs fois, discuté après des responsables de la direction de Kalamu, sans résultats palpables. Ces responsables ont plusieurs fois promis d’aérer ce rythme de délestage de manière à permettre à ces abonnés de ne le subir qu’après tous les deux jours, mais rien n’a été fait, jusque-là.

Dans la commune de Kalamu, le quartier Kauka n’est pas la seule victime de ce système très serré. Quelques avenues de Yolo-Nord, Yolo-Sud, Kimbangu… ne sont pas épargnées. Cette situation est à la base de l’insécurité qui caractérise cette commune, le banditisme urbain ainsi que la délinquance juvénile.

De même, outre Kalamu, bien de quartiers de toutes les 23 municipalités restantes ont, chacun, son rythme de délestage. Certains tous les deux jours, d’autres après trois jours, d’autres encore après quatre jours. Mais il y a des coins où il n’y a pas du tout de courant électrique, comme à Lemba, Masina, N’Djili, Kimbanseke… dont certains quartiers sont privés d’électricité depuis plusieurs années.

Par Lefils M