Sous forte mobilisation hier de 8H à 18H à Lubumbashi : Moïse Katumbi rentre libre du Palais de justice

Mardi 10 mai 2016 - 09:44
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Suspendue, l’audition reprend ce mercredi 11 mai. 22 avocats, ses Alliés de l’AR et du G7 ainsi qu‘une foule compacte ont accompagné le Chairman, du TP Mazembe qui avait à ses côtés son épouse Carine.

 

Toute ajournée d’hier lundi 9 mai, les projecteurs de l’actualité sont restés focalisés sur le Palais de Justice de la ville cuprifère de Lubumbashi où l’ancien gouverneur de l’ex Katanga était, accompagné de son épouse Carine, allé répondre à la convocation du Parquet général près la Cour d’appel de Lubumbashi sur le recrutement des mercenaires étrangers mis à sa charge.

 

De 10heures à 18 heures locales, la vie dans cette partie du Haut-Katanga a connu une sorte d’arrêt. Accompagné par une foule immense à son arrivée, Moïse Katumbi Chapwe est rentré libre, dans une même ambiance sous les chansons et danses à sa gloire. L’audience ayant été suspendue et devant reprendre ce mercredi 11 mai.

 

C’est à bord d’un bus de marque Mercedes que l’ex-Gouverneur du Katanga est arrivé aux alentours du Palais de justice déjà pris d’assaut par de nombreuses personnes qui lesquelles les fanatiques de la célèbre équipe de football, le TP Mazembe, les militants des coalitions politiques l’ayant plébiscité candidat à la présidentielle de novembre 2016 et des curieux qui ont tenu de vivre de visu l’évènement de manière à ne pas se laisser désabuser par des commentaires de mauvais goût. Surtout que la tâche n’a pas été facilitée à plusieurs journalistes tenus hier à distance, à part la presse de la police qui était autorisée de filmer. L’homme a décidé de progresser vers le Palais de justice à pied sur une distance d’environ mille mètres. Une autre foule tout aussi impressionnante l’escorte et les barricades placées par la police ont vite sauté.

 

Des grenades lacrymogènes sont alors utilisées par la police pour disperser la foule qui tenait à accompagner Moïse Katumbi jusque dans la salle d’audition.

 

Seuls ses 22 avocats et ses alliés venus de Kinshasa parmi lesquels Franck Diongo, Moïse Moni Della et Christian Momat tous membres de l’Alliance pour la République (AR) et d’autres, à l’instar de Christophe Lutundula et Kyungu du G7 y ont pénétré.

 

Ayant remarqué la présence de deux magistrats dont l’un civil et l’autre militaire devant lui, Katumbi refuse d’être entendu dans ces conditions. L’audition n’a repris qu’après le retrait des magistrats militaires qui ont laissé la charge de mener l’instruction à leurs collègues civils.

 

Cette suspension momentanée a affolé les personnes amassées qui se sont davantage énervées en apprenant les rumeurs de toutes sortes comme celle de la présence d’un avion à l’aéroport de la Luano dans le but d’embarquer de force l’ancien Gouverneur de l’ex Katanga.

 

La tension est restée très forte aux alentours du Parquet comme sur l’ensemble de la ville où les dispositifs policiers ont été très renforcés. Le célèbre animateur du Tout Puissant Mazembe répondant au nom de Muteba mais plus connu sous l’appellation de « Robot » a été appréhendé et conduit vers une destination inconnue, à en croire de nombreux témoignages, jusqu’au moment où nous mettions sous presse.

 

Des échauffourées ont été aussi signalées à Kenya, l’une des communes la plus mouvementée de Lubumbashi avec la présence du siège du parti cher à Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Cette municipalité jouxte celle de Kamalondo qui abrite le stade de la célèbre équipe de Mazembe.

 

En dépit du dispositif policier impressionnant, la population n’a pas désempli dans les différentes allées vers le Parquet qui étaient barricadées. Elle est restée aux aguets.

 

Les foules se sont vite reconstituées à la sortie de Moïse Katumbi à 18heures locales en l’escortant sur le chemin du retour à sa résidence. L’audition a été suspendue pour reprendre e mercredi 11 mai à 10heures locales.

 

Me Georges Kapiamba du collectif des avocats s’est exprimé en ces termes sur RFI « Nous sommes fatigués par l’insistance du Procureur. Notre client a de nouveau reporté en bloc les faits qui lui sont reprochés ». Il a aussi ajouté que « la vérité éclatera au grand jour et l’on verra qu’il s’agit d’une machination pour lui barrer la route de la présidence ».

Par KERK