L’entraîneur français Patrice Carteron a quitté le TP Mazembe, vainqueur de la Ligue des champions d’Afrique en novembre a annoncé hier jeudi 7 janvier le technicien. Son contrat ne sera pas renouvelé. C’est la décision qui vient d’être prise et officialisée par la présidence du club katangais, "après une très longue réflexion. " Un choix délicat qui marque la fin d’une collaboration couronnée par un titre de champion d’Afrique ", précise le site des Corbeaux.
Au lendemain d’un Mondial japonais qu’il reconnaissait mal géré pour parachever son œuvre, l’entraîneur des Corbeaux, se basant sur les accords contractuels, avait annoncé la fin de sa mission. Et non pas " sa démission " comme certains ont bien voulu interpréter ses dires. La séparation entre le coach français et le président Katumbi s’est effectuée sans heurt, en hommes responsables. Dignement. Entre gentlemen qui nourrissent une estime réciproque. Mais qui se résignent à divorcer sans trop de griefs sur le fond, mais avec une part d’inéluctable dans la forme.
Les proches de Moïse Katumbi savent combien il rechigne à limoger un patron du staff tant que demeure l’espoir d’atteindre l’objectif. Rassembleur avant tout, le chairman de Mazembe a horreur du rôle de bourreau et ce ne sont pas des pressions extérieures qui en feront un coupeur de têtes. D’ailleurs Carteron s’est toujours félicité du soutien « présidentiel ».
La " durée de vie " des entraîneurs dans les clubs de football s’est considérablement réduite au cours des dernières années. Dans une société de consommation où domine l’ère du jetable, rares sont les techniciens qui restent plus de 3 ou 4 ans sur un même banc. Arsène Wenger reste une exception dans un club d’Arsenal qu’on a peine à imaginer sans lui, tellement le manager français l’a construit et marqué de son style. Patrice Carteron ne pouvait échapper à cette règle de " fin de cycle " et en homme lucide, il s’était préparé à ce dénouement.
Agé de 45 ans, l’ancien défenseur de Rennes, Lyon et Saint-Etienne notamment, était devenu entraîneur de Cannes, de Dijon, puis sélectionneur du Mali, avant de rejoindre le TP Mazembe en juin 2013.
En fin de contrat en décembre 2015, le Français avait un temps envisagé avec son président, Moïse Katumbi, de prolonger l’aventure. Il ajoute ainsi son nom à ceux de Diégo Garzitto et Lamine Ndiaye dans la galerie des entraîneurs de Mazembe champions d’Afrique de l’ère Katumbi. R.M
CAF Awards 2015 : Samatta de Mazembe meilleur joueur basé en Afrique
Conclue sur l’avènement de Pierre-Emerick Aubameyang comme meilleur joueur africain de l’année 2015, la cérémonie des Glo Caf Awards a livré son lot récompenses avant le clou du spectacle, sacrant notamment Mbwana Aly Samatta meilleur joueur africain évoluant sur le continent ou Hervé Renard meilleur entraîneur. Retrouvez toutes les distinctions.
LES RECOMPENSES
Joueur africain de l’année : Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon)
Joueur africain basé en Afrique : Mbwana Aly Samatta (Tanzanie)
Entraîneur de l’année : Hervé Renard (Côte d’Ivoire)
Equipe nationale de l’année : Côte d’Ivoire
Equipe nationale de l’année (femmes) : Cameroun
Club de l’année : TP Mazembe (RD Congo)
Meilleur jeune : Victor Osimhen (Nigeria)
Espoir de l’année : Etebo Oghenekaro (Nigeria)
Joueuse de l’année : Gaelle Enganamouit (Cameroun)
Arbitre de l’année : Pape Bakary Gassama (Gambie)
Légendes africaines : Charles Kumi Gyamfi (Ghana) et Samuel Mbappé Leppe (Cameroun)
XI africains de l’année : Kidiaba - Aurier, Abdennour, Meftah - A. Ayew, Yaya Touré, Mané, Brahimi - Samatta, Aubameyang, Bounedjah.