Traque des FDLR : Kinshasa dénombre « 390 rebelles rwandais en liberté» dans le Kivu

Mardi 11 août 2015 - 13:08

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) affirme qu’il reste 390 rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda en liberté, soit moins de 400 éléments » dans les provinces du Kivu.

« Ils ne dépassent pas le chiffre de 400. Il y en avait 1200 à 1400. La Monusco par le de 1000 éléments des FDLR en liberté. La solution de ce problème n’arrange pas tout le monde dans la région », selon son porte-parole, le ministre des Médias et de la Communication, Lambert Mende Omalanga.

Interrogé sur la polémique autour de la rupture de la collaboration entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Casques bleus, il a répondu que « la Monusco est au courant des raisons pour lesquelles le gouvernement congolais a renoncé à la collaboration de la Monusco ».
« C’est une question de vie ou de mort pour nos soldats, pour le gouvernement », a sou ligné le ministre congolais, le vendredi 07août2015.

LA RDC «VEUT MENER SEULE L’OPERATION CONTRE LES FDLR »

Le 15 février 2015, le président Joseph Kabila a renoncé à la collaboration de la Monusco pour le désarmement des FDLR.

«Nous avons un partenaire, la Monusco qui est avec nous. Il y a une gestion de cette opération de désarmement que nous voulions commune avec elle. Gestion que nous avons trouvée malencontreuse et en tout cas décrédibilisant pour la RDC. Et c’est ce qui a poussé le président de la RDC à dire : -i-Je renonce à cette collaboration pour le désarmement des FDLR+ », a expliqué le ministre Lambert Mende lors d’un point de presse Kinshasa le lendemain, 1 6 février.

Il a ajouté que « cette décision ne concerne que la collaboration entre les FARDC et la Monusco dans les opérations contre les FDL».
Nous n’allons pas plus loin, je pense que c’est ça la décision. Il ne s’agit pas d’autres opérations. Il ne s’agit pas d’autres tâches qui ont été confiées à cette mission et encore que la Résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies donne mandat à la mission onusienne de traquer, de désarmer les groupes armés avec ou sans les forces de défense.et de sécurité de la RDC », a-t-il poursuivi. Pour le gouvernement congolais, « l’a Monusco peut mener seule ses propres opérations sans les Forces armée de la RDC contre tous les groupes armés qui écument le pays. Cela fait partie de son mandat ».
« Donc s’il y a une logique, puisque la RDC veut le faire sans elle, on devrait assister à une initiative de la Monusco de désarmer aussi ces gens. li y a moyen de faire (le désarmement) sans les FARDC si on est vraiment venu ici pour cela», a insisté le porte-parole du gouvernement congolais.

En réaction, la Monusco a salué « l’engagement terme du gouvernement de la RDC à prendre seul en mains la neutralisation des FDLR, tel que décidé hier (15 février20l5) par le chef de l’Etat Joseph Kabila », a déclaré le lundi 16 février le porte-parole intérimaire de la Mission onusienne, Charles Bambara.
« La Monusco, de son côté, continuera à collaborer étroitement avec le gouvernement congolais pour s’acquitter du mandat que lui a confié le Conseil de sécurité », a-t-il affirmé.

Il a indiqué que « la Monusco devra continuer à appuyer les FARDC dans d’autres opérations militaires contre les forces négatives dans l’Est de la RDC ».
«Le gouvernement, par la voie du Président, a bien précisé que pour les opérations des FDLR, nous voulons mener cette opération seuls. Mais, pour es autres opérations et nous savons qu’il y a d’autres opérations toujours dans cette même province du Nord-Kivu, dans la zone de Beni. Il y en a aussi au Sud-Kivu, au Katanga et ailleurs », a ajouté Charles Bambara.
Il a rassuré que « la Monusco va également continuer à assumer d’autres missions qui lui sont confiées par le conseil de Sécurité au de-là des opérations de traque des FDLR »
« Au-delà de ces opérations militaires, il y a d’autres missions transmises par le Conseil de sécurité à la Monusco autour des élections et à la bonne gouvernance.
Nous allons continuer sur l’ensemble de ce chapitre main dans la main avec le gouvernement », a conclu Charles Bambara.

Par ANGELO MOBATELI