Tshisekedi: le retour va-t-il débloquer le Dialogue ?

Mercredi 13 juillet 2016 - 06:19
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Depuis la confirmation de la nouvelle de la venue d’Etienne Tshisekedi, le 27 juillet prochain, à Kinshasa, les rues de la capitale de la RDC s’animent chaque jour. Une fois de plus, Etienne Tshisekedi a su rebondir pour incarner l’espoir du changement. La Commission Africaine pour la Supervision des Elections (CASE) espère que Tshisekedi s’impliquera en vue de l’organisation rapide du Dialogue politique national inclusif afin que les acteurs décident ensemble de l’orientation politique du pays.

La CASE tance, en même temps, les partis d’opposition qui exigent le respect des délais constitutionnels, estimant que le retard qu’a enregistré le processus électoral ne permet pas d’avoir d’élections cette année. Dans un communiqué remis aux journalistes, le mardi 12 juillet, la CASE presse la CENI de communiquer à la Nation,  les véritables pistes de solution techniquement admissibles à la réalisation des élections nationales dans les meilleurs délais.

La CASE qui salue les USA

L’appel de la CASE à la modération ne tombe pas comme un cheveu dans la soupe. La Communauté internationale multiplie des gestes pour aider les Congolais à sortir de l’impasse. On a appris du Département d’Etat américain que l’Envoyé spécial du Président Obama dans la région des Grands Lacs africains, Thomas Perriello, poursuit un périple international, entamé le 9 juillet,  centré  sur des inquiétudes croissantes relatives à l’impasse politique en RDC. Au Congo Brazzaville, en Tanzanie, en France, en Egypte et en Angola, partout où il passe, Thomas Perriello discute avec des dirigeants de tous ces pays sur les efforts en faveur de la tenue d’un dialogue inclusif rassemblant les acteurs congolais, visant les élections en temps voulu. En cet effet, la CASE salue la détermination des USA à accompagner le Groupe de soutien à la Facilitation d’Edem Kodjo. Il y a quelques jours, l’ONU a mis en garde contre les risques d’une crise politico-sécuritaire grave en RDC.

Un meeting très attendu

Il ne fait point de doute qu’Etienne Tshisekedi drainera du monde lors de son retour au pays. Il n’a même plus besoin de faire une démonstration de sa popularité à Kinshasa. Depuis le Conclave de Genval, en juin dernier, avec l’unité retrouvée de l’Opposition congolaise, Etienne Tshisekedi s’est refait une santé politique. Son meeting, annoncé pour le 31 juillet, a valeur de test grandeur-nature. Que dira Tshisekedi au public ? S’il est difficile d’entrer dans les secrets des dieux, il est néanmoins possible de deviner le contenu du message de Tshisekedi au peuple, le 31 juillet prochain. Il ne s’éloignera, sans doute, pas de Conclusions du Conclave de Genval dont la mise en œuvre de la Résolution 2277 en est le dénominateur commun. Le 30 juin 2016, à l’occasion de la fête nationale, Etienne Tshisekedi a réaffirmé sa volonté de dialoguer avec le pouvoir sous certaines conditions. Il réclamait l’installation du Groupe de soutien international, ce qui a été fait ; il exigeait la libération des détenus d’opinion et l’abandon des poursuites contre les politiciens, exigence non encore satisfaite ; il demandait à ses adversaires politiques, un engagement clair en faveur du respect de la Constitution.

La Pros.

 

COMMISSION AFRICAINE  POUR  LA SUPERVISION DES ELECTIONS

CASE

DECLARATION D’OBSERVATION

LA CASE SALUE LE RETOUR D’ETIENNE TSHISEKEDI EN REPUBLIQUE  DEMOCRATIQUE  DU CONGO

La Commission Africaine  pour  la Supervision des Elections (CASE) salue le retour annoncé en République Démocratique du Congo du Leader de l’Opposition en la personne du Docteur TSHISEKEDI  WA MULUMBA, président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).

La CASE  apprécie  à juste titre la décision de Monsieur TSHISEKEDI de s’impliquer en  vue de l’organisation rapide  du Dialogue  Politique National Inclusif afin que les acteurs décident  ensemble de l’orientation politique du pays.

La CASE invite  les autres  leaders  politiques  nationaux à suivre l’exemple de Monsieur Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA en prenant  leur  courage en mains afin d’imprimer un changement démocratique responsable en République Démocratique du Congo.

La CASE  applaudit également des deux mains, la décision du Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique qui vient de se prononcer en faveur d’un soutien ouvert au  Panel de Médiation et à l’accompagnement efficient de la RDC  dans la révision du fichier électoral.

La CASE  déplore cependant le comportement de certains  partis politiques  qui en dépit des faits attestant du retard pris sur le parcours  du processus électoral, ne cessent d’intoxiquer la population en lui promettant l’impossible électoral. A cet effet, la CASE  souligne que la Commission Electorale  Nationale Indépendante (CENI) devrait se sentir de plus en plus interpellé  par toutes les voix qui s’élèvent afin qu’elle communique à la nation les véritables pistes  de solution techniquement admissible  à la réalisation des élections nationales dans les meilleurs délais.

Fait à Kinshasa, le 12 juillet 2016.

Pour la Commission Africaine pour la Supervision des Elections.

Simaro NGONGO  MBAYO

Président