Un Dialogue pour transférer l’organisation des élections à l’ONU !

Mercredi 20 janvier 2016 - 11:23
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Au cours d’un entretien avec Le Phare, le 19 janvier 2016, Alain Shekomba, leader de la « Mission Nouvelle », a dévoilé à l’opinion nationale et internationale le point de vue de son mouvement politico-social sur les perspectives électorales, le Dialogue et l’avenir politique de la RD Congo. « Nous soutenons le dialogue, mais un dialogue pour produire un cahier des charges qui sera exécuté par les Nations Unies en vue de l’organisation d’un processus électoral crédible et apaisé en République Démocratique du Congo », a-t-il appuyé en substance, estimant que le dialogue aura bel et bien lieu et coûtera moins cher à la population s’il est tenu avant l’organisation des élections, mais il coûtera plus cher s’il est organisé après des élections contestées.

En effet, jugeant que la CENI est aujourd’hui confrontée à d’innombrables problèmes mettant en péril la tenue des prochaines élections, il a indiqué que pour les « Néo-missionnaires », la meilleure façon d’assurer la neutralité dans l’organisation des élections et l’avènement des institutions véritablement démocratiques, stables et crédibles, c’est d’organiser un dialogue. « Son objectif sera de donner un contenu politique, juridique, militaire, économique, socioculturel à l’option de transfert du processus et des opérations électoraux de la RD Congo aux Nations Unies… », a-t-il lâché.

Pour réussir ce pari, le mandat de la Monusco devra, selon lui, être reformulé de sorte qu’elle assure l’organisation des élections générales, en collaboration avec les fonctionnaires congolais aux expertises attestées et la société civile nationale et internationale.

« Cela relève du domaine du réalisable, du simple fait que la Monusco est davantage outillée et confortablement installée en RDC depuis plus de 15 ans dans tous les domaines et à travers toutes les provinces ».

Autre raison de confier ces scrutins à l’ONU, c’est la rupture de confiance entre le peuple et la classe politique, constituée principalement des « glisseurs et pro- glisseurs de la République » ; le déficit de confiance entre acteurs politiques et, enfin, entre les participants aux élections (électeurs et futurs candidats) et la CENI.

D’où son rappel de l’appui logistique de l’ONU aux élections de 2006, puis de 2011.

Sus aux politiciens véreux

Outre la crise de confiance générale, Shekomba relève également que la confusion politique est à son comble en Rd Congo. « Les  ‘Vampires politiques’ sont de plus en plus nombreux et les conséquences de leurs actes sont effroyables et incommensurables », a-t-il déclaré.

Le leader des néo-missionnaires trouve curieux qu’à l’approche des élections générales, une grande partie de gouvernants, surtout ceux du G7, font une fuite en avant vers l’Opposition sans avoir rendu compte de leurs gestions respectives des affaires d’État devant le peuple. « Autant le peuple envisage de demander des comptes à ceux-là, autant le peuple interpellera des membres de l’opposition politique ayant assumé des fonctions de responsabilité ».

En définitive, la Mission Nouvelle lance un appel vibrant à toutes les populations congolaises de se liguer en une plate-forme électorale, gage de la victoire contre leurs affameurs et leurs tortionnaires. « Une chose est vraie que, placées sous l’angle de lutte contre les Vampires politiques, les prochaines élections seront remportées par le camp des victimes… En 2016, avec  ‘Mission Nouvelle’, la victoire n’échappera pas au peuple », a dit Alain Shekomba.
Tshieke Bukasa