UN MILLION USD AU PROFIT DES PME

Vendredi 20 mai 2016 - 09:08
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Cinq provinces test dont le Haut-Katanga, le Kwilu, le Maniema, la Tshopo et la Tshuapa concernées par ce fonds d’appui.
Le Gouvernement, à travers le ministre des Petites et Moyennes entreprises et Classe moyenne (PMEA), Bohongo Nkoy, a lancé officiellement hier jeudi 19 mai le Fonds d’appui aux petites et moyennes entreprises (PME) en RDC, dont le montant de la phase expérimentale est de 1.000.000 de dollars américains, pour les provinces du Haut-Katanga, du Kwilu, du Maniema, de la Tshopo et de la Tshuapa.

A cette occasion, le ministre Bohongo Nkoy a déclaré : " Aujourd’hui, est un jour mémorable dans l’histoire de l’économie de notre pays, en général et singulièrement, des PME. En effet, dans son discours d’investiture, le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, s’est engagé à faire du secteur privé l’un des piliers importants de la relance de l’économie congolaise".
Pour concrétiser cette vision, le Premier ministre, annonçait, devant le Sénat, le 10 septembre 2012, la réalisation des actions concrètes, parmi lesquelles figure " la constitution d’un fonds d’appui à des petits entrepreneurs pour la petite et la moyenne industrie, et faire germer la classe des congolais riches de demain. Ce fonds, d’un montant équivalent à 10 millions USD, sera alimenté en fonction des demandes réelles qui seront minutieusement étudiées pour éviter l’évaporisation des ressources rares ".
" Chose promise, chose due ", dit-on. La vision du chef de l’Etat est devenue une réalité, nonobstant le choc économique international auquel nous devons faire face et le scepticisme des présidents des corporations des PME et des opérateurs des PME, de certains journalistes qui, à chacune de mes interventions en public, n’ont cessé de me poser des questions sur la matérialisation du Fonds d’appui aux PME".
A en croire le ministre des PMEA, Bohongo Nkoy, cette cérémonie est une réponse appropriée au diagnostic peu reluisant du secteur des PME, dont la plus grande contrainte réside dans le déficit de financement. Le calvaire des PME pour accéder au crédit, précise-t-il, est connu de tous. Ces exclus du système bancaire classique alignent des besoins financiers insatisfaits pour le renforcement de leur fonds de roulement, le préfinancement de leurs activités et surtout le développement et la diversification de leurs produits.

FONCTIONNEMENT DU FONDS D’APPUI AUX PME
D’après le patron des PMEA, le Fonds d’appui fonctionnera sous forme d’une ligne de crédit accordée aux PME. Il n’est pas à confondre avec les subventions du Gouvernement aux PME. Il s’inscrit dans la logique d’intermédiation bancaire. "De ce fait, nous avons confié cette tâche dans un premier temps à la RawBank ", a rappelé le ministre. Quant au choix de cette banque, il a indiqué qu’il a été motivé par sa forte implantation sur l’ensemble du territoire national, sa robustesse financière et surtout pour sa vocation à se rapprocher des micros, petites et moyennes entreprises.

STRATEGIE DE MISE EN ŒUVRE DU FONDS
Concernant la stratégie de la mise en ouvre du Fonds, le ministre a fait savoir qu’ils ont initié un comité d’opérationnalisation du Fonds d’appui qui, dans ses prérogatives, a estimé pendant cette phase expérimentale de commencer par cinq provinces test. Il s’agit des provinces du Haut-Katanga, du Kwilu, du Maniema, de la Tshopo et de la Tshuapa.
Selon lui, ce comité d’opérationnalisation vient d’élaborer des critères d’éligibilité de nature à garantir le remboursement des crédits ainsi obtenus et surtout, permettre la constitution d’un fonds revolving. " La constitution de ces critères, souligne-t-il, a bénéficié de l’expertise des délégués de corporations des PME, réunis dans la salle F1 de l’Immeuble Intelligent du gouvernement ".

PROCESSUS DE SELECTION DES PME BENEFICIAIRES
Quant au processus de sélection des PME bénéficiaires, le ministre Bohongo Nkoy a indiqué qu’il se fera en deux étapes. Dans un premier temps, les dossiers déposés auprès des représentations provinciales de l’Office d’entreprises au Congo (OPEC) seront transmis pour examen au comité d’opérationnalisation. C’est la phase de présélection, précise le patron des PMEA.
Ensuite, le comité d’opérationnalisation se chargera de transmettre les dossiers retenus, sur base des conditions d’éligibilité, à la banque pour une deuxième sélection
Ce, en tenant compte des informations restituées par le système bancaire, notamment la mise à l’index ou non de la PME présélectionnée. A la fin de cette opération, la banque communiquera les listes des bénéficiaires retenus. Ces derniers devront préalablement suivre la formation et signer un contrat de sécurisation des crédits avant de recevoir les fonds.
Cette manifestation a connu la présence notamment des présidents de corporations des PME, des opérateurs des PME.
Alfred LUKAMBIL