Une mission économique et scientifique belge achevée hier à Kinshasa

Jeudi 10 septembre 2015 - 12:11

Tout est bien qui finit bien, dit-on. Une mission économique et académique composée de grands hommes d’affaires et de personnalités du monde universitaire de la Wallonie s’est clôturée hier dans la capitale rd congolaise à la grande satisfaction de M. Jean-Claude Marcourt, ministre de l’économie, de l’industrie, de l’innovation du numérique et de l’enseignement supérieur belge. L’homme d’Etat belge s’est dit heureux d’avoir conduit personnellement cette mission en République Démocratique du Congo. Sa délégation et lui-même a eu des rencontres et des Entretiens fructueux, aussi de nouer des contacts intéressants tant avec les autorités politiques de la RDC qu’avec le milieu d’affaires du pays et les éventuels partenaires.

Peu avant son retour vespéral en Belgique, le ministre du Royaume de Belgique a offert un déjeuner débriefing à touts les participants à la mission. Et un peu plus de deux plus tard, il avait animé dans un air détendu une conférence de presse comme le veut souvent la tradition en pareille circonstance.

LE déjeuner débriefing au Majestic River.

Organisé dans un cadre convivial, les objectifs de ce traditionnel déjeuner débriefing étaient entre autres de permettre aux participants de communiquer leurs premières impressions sur la mission proprement dite, de dresser un tout premier bilan, d’identifier les premières pistes de collaboration avec les partenaires congolais et naturellement de communiquer toute remarque sur l’organisation de la mission et son déroulement.

Par ailleurs, le ministre wallon avait fait remarqué à l’assistance que ladite mission qui en est la deuxième cette année en RDC en cette année 2015, a eu lieu dans un contexte spécifique, intervenant hors plan d’action de l’AWAX, délai particulièrement court et organisation tardive des activités gérées en partie avec la partie congolaise.. Une autre spécificité de cette mission était liée à la volonté de deux parties belge et congolaise de se concerter exclusivement sur les deux secteurs spécifiques : eau et énergie et sur la seule ville de Kinshasa.

Au cours du point de presse devant une brochette de journalistes de l’Audiovisuel et de la presse écrite, Jean-Claude s’est appesanti sur trois points essentiels :

Qualité des liens et complémentarité des acteurs WB, des opportunités économiques en RDC et des secteurs eau, énergie et ressources naturelles de la République Démocratique du Congo.
Pour ce qui est de la qualité des liens et complémentarités des acteurs WB, il a noté une plus value de la délégation dans la présente mission, et ce, à travers ses composantes économiques, académique et de la coopération. Car environs 20 entreprises, le cluster TWEED représentant plus de 100 entreprises, les universités et ‘ARES. Pour lui, les entreprises wallonnes osent la RDC où elles bien disposées à investir moyennant la contrepartie de l’engagement des autorités congolaises. Il avait encore signifié que, spécifiquement la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles, la RDC est le pays qui bénéficie de la coopération la plus riche et la plus soutenue. Mise e, œuvre par la Wallonie-Bruxelles International (WBI), celle-ci se focalise sur Ires secteurs prioritaires que sont l’éducation et la formation professionnelle et technique, le développement et la création d’activités économiques dans les domaines de l’agriculture, de l’agro-alimentaire, la culture et les entreprises culturelles et la gouvernance.

Pour ce qui est des opportunités économiques en RDC, Le ministre belge a évoqué le paradoxe que représente la RDC en ce qui concerne les échanges commerciaux avec la Belgique en dépit de plusieurs missions rapprochées effectuées. Il a relevé le fait que les exportations wallonnes vers la RDC soient en déca de leurs ambitions. En 2014, par exemple, ces exportations étaient évaluées à un montant de 11,90 millions d’euros, faisant ainsi de la RDC le 87è client mondial de la Wallonie.

Toutefois, il estime que, grâce notamment à un taux de croissance annuel proche de deux chiffres, à une inflation relativement maitrisée et à un taux de change pratiquement nul, la RDC présente des fondamentaux économiques globalement positifs et encourageants.

Abordant le point relatif à l’énergie, eau et ressources naturelles, le ministre belge de l’économie et du commerce extérieur a reconnu que la RDC est l’un des pays africains disposant des plus importantes ressources naturelles. A cela, on peut lui ajouter un potentiel hydroélectrique colossal.

Il pense que les opportunités commerciales liées à la réhabilitation en cours des infrastructures de base actuellement encore trop largement insuffisantes. Une société belge œuvrant déjà en RDC vient de signer un accord de collaboration technique pour la centrale hydro-électrique TALIHUYA dans les environs de Béni-Butembo au Nord-Kivu.

Pour lui, malgré les progrès considérables en matière d’assainissement et d’accès à l’eau potable, la RDC continue de faire face à de grandes difficultés, ce qui offre de belles opportunités aux entreprises belges en matière de captage de traitement de fourniture d’eau potable.

Pour ce qui est de la suivie de ladite mission, l’homme belge avait fait savoir de la tenue d’un forum de l’Eau du 21 au 23 octobre prochain à Kinshasa.