Les réfugiés burundais regroupés dans le camp de Lusenda, en territoire de Fizi (Sud-Kivu) plaident pour la construction d’une école en faveur de leurs enfants. Leur président, Faustin Niyibizi a fait ce plaidoyer vendredi 31 juillet, à l’occasion de la première visite du représentant spécial du secrétaire général des nations unies en RDC, Martin Kobler.
« Notre souci est d’avoir une école ici au camp. Nos enfants ne peuvent pas aller étudier à l’extérieur du camp parce que n’importe quoi peut leur arriver », a souhaité Faustin Niyibizi, à l’approche de la rentrée scolaire.
Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a enregistré 14300 réfugiés burundais dont 7 300 sont regroupés dans le camp de Lusenda. Les autres vivent encore dans des familles d’accueil et les centres de transit.
Tous ces réfugiés ont fui, depuis avril dernier les tensions politiques dans leur pays. Ces tensions ont été déclenchées après que Pierre Nkuruziza a annoncé sa candidature à la présidentielle pour un troisième mandat successif.
Pour sa part, Martin Köbler a invité les autorités burundaises à garantir la sécurité de la population afin « de ne pas créer des réfugiés ».
« Chaque pays a l’obligation de créer des conditions politiques afin de garantir la sécurité de leurs gens et de ne pas créer les réfugiés. C’est l’obligation du gouvernement burundais et j’espère que ces réfugiés vont rentrer bientôt », a déclaré Martin Kobler.