Lors d'une conférence de presse tenue jeudi 23 mai 2019 à Kinshasa,
Marie-Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains, a présenté les résultats d'une enquête menée sur les tueries de Yumbi dans le Mai-Ndombe, par une une mission conjointe composée des ministères des droits humains, de la solidarité et des actions humanitaires, des Affaires étrangères et de la Justice.
Dans ce rapport, il est évoqué l’implication des autorités politico-administratives de Maï-Ndombe y compris certains notables des tribus tende et nunu dans ces tueries ayant causé plusieurs morts.
"Certaines autorités politico-administratives sont déjà entendues. Les enquêtes sont en cours. Je ne peux pas citer les noms. Ce document est une base qui peut servir la justice", a déclaré Mushobekwa.
A l'issue de cette enquête quelques recommandations ont été formulées. Il s'agit notamment du désarmement de toutes les deux communautés (Tende et nunu); les poursuites judiciaires contre les auteurs de ces violences...
Selon un rapport de l'ONU, les violences de Yumbi, (des attaques à caractère politico-ethnique) ont provoqué au moins 535 morts, 111 blessés, 967 bâtiments détruits (14 Eglises, 17 écoles), 15 fosses communes, 16 000 déplacés.
Jeff Kaleb Hobiang