
L'élection du gouverneur de province du Nord-Kivu est prévue ce jeudi 30 mai après celle des membres du bureau définitif de l'Assemblée provinciale et les sénatoriales.
Au cours de ces deux derniers scrutins, des fuites entrecoupées provenant de l'Assemblée provinciale avaient fait mention d'une corruption tacite qui se pratiquait entre les candidats et leurs électeurs.
Cette situation a alors frustré nombreux habitants de cette partie du pays qui craignent que la province se dote de dirigeants qui ne rencontrent pas les attentes et les aspirations de la population.
Face à ces incertitudes, la Société civile/forces vives du Nord-Kivu brise le silence et met en garde les députés provinciaux contre toute aventure allant dans ce sens.
Dans une déclaration dimanche 26 mai dernier et parvenu lundi à 7SUR7.CD, les forces vives qui interpellent ces représentants de la population indiquent qu'elles suivent avec une attention soutenue la suite du processus.
"Ces scrutins indirects constituent le test de maturité des élus provinciaux au regard des enjeux et défis qui guettent la province du Nord-Kivu. Lors de deux élections précédentes, plusieurs députés ont été accusés d'avoir trempé dans une compromission éhontée de la corruption et de monnayage de leurs voix. Et la population aurait assisté impuissamment à cette manoeuvre ridicule exhibant ainsi leurs instincts égoïstes teintés de cupidité, d'avarice et de gourmandise", a-t-elle déploré.
C'est pourquoi, la société civile appelle les députés provinciaux à la bonne conscience et les invite à un sens élevé de responsabilité, de maturité et de convenance personnelle lors de ces élections du gouverneur qui approchent.
Avant de poser tout acte, renchérit-elle, les députés ont l'obligation de se rassurer qu'ils le posent au compte de leurs électeurs.
Isaac Kisatiro depuis Butembo