
Du haut de l'hémicycle de l'Assemblée nationale, le député André Lite Asebea a, dans une motion d'information vendredi 24 mai dernier, fustigé le traitement infligé à Lambert Mende Omalanga, dans l'affaire de diamant d'une teneur de 87 carats.
Selon cet élu, c'est choquant qu'un député national couvert par les immunités parlementaires puisse subir un tel traitement inhumain et dégradant de la part des forces de sécurité et de défense de l'État.
Pour André Lite, les différentes interventions médiatiques de Basile Olongo au sujet de ce diamant, prouve à suffisance qu'il avait un intérêt particulier dans cette expédition.
"Toutes ces interventions publiques confuses du ministre a.i de l'intérieur et sécurité indiquent sans le moindre doute qu'il avait un intérêt particulier dans cette expédition de type mafieuse ayant abouti à l'arrestation arbitraire assaisonnées de violences sur un député national en violation de la Constitution et des lois de la République", lit-on dans ladite motion.
Dès lors que le général Awashango poursuit-il, le colonel Mupepe et d'autres exécutants actuellement poursuivis sont des préposés de la Police Nationale Congolaise placée sous l'autorité du ministère de l'intérieur, les déclarations intempestives et contradictoires du ministre a.i Olongo à ce sujet son manifestement de nature à gêner les efforts de la justice pour la manifestation de la vérité sur ces faits dont il est de toute évidence l'auteur intellectuel.
Pour André Lite, ce dossier ne peut pas être clos sans que l'Assemblée nationale n'ait su qui a donné l'ordre à la fois à la PNC, aux FARDC et à l'ANR pour agresser Lambert Mende.
"C'est pour cette raison que je sollicite à titre conservatoire, la démission de ses fonctions au sein du gouvernement du ministre a.i de l'intérieur Basile Olongo afin d'une part, d'éviter qu'il instrumentalise cette position pour gêner ou orienter l'enquête en cours et d'autre part, de lui permettre d'assurer sa propre défense", martèle-t-il.
Le député national André Lite estime que cela constituerait un signal fort susceptible de dissuader à l'avenir quiconque se hasarderait à fouler aux pieds les droits garantis des citoyens congolais.
Rappelons par ailleurs que selon le procès verbal des experts du Centre d'Expertise, d'Évaluation et de Certification des Substances Minérales Précieuses et Semi-précieuses, "CEEC", ledit diamant est un faux.
Jephté Kitsita