RDC : "Il n'y aura pas une commission spéciale...c'est toujours la Cour qui va examiner les requêtes pour voir si oui ou non elles sont fondées", (Benoît Luamba)

Mardi 18 juin 2019 - 06:39
Image
Benoît Luamba

Le président de la Cour Constitutionnelle Benoît Luamba a déclaré qu'il n'y aura pas de commission spéciale en ce qui concerne les arrêts rendus par sa juridiction dans le cadre du contentieux électoral.

Déclaration faite lundi 17 juin dernier après être reçu par le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à la Cité de l'Union Africaine, "UA".

"Non, il n'y aura pas une commission spéciale, c'est-à-dire les personnes qui croient que la Cour s'est trompée en donnant par exemple 600 voix à un tel alors qu'il en avait peut être 12.000 ou 15.000, bon on se dit que nos décisions à nous doivent être attaquées par la seule voie de rectification d'erreurs matérielles. Et c'est ainsi que les personnes qui croient que la Cour s'est trompée, la Cour a commis des erreurs, sont revenues avec des requêtes. Ces requêtes là c'est ainsi qu'on parle d'une commission mais c'est toujours la Cour qui va examiner les requêtes pour voir si oui ou non elles sont fondées", a dit le président de la Cour Constitutionnelle.

Benoît Luamba a également annoncé que des enquêtes seront ouvertes en vue de sanctionner les juges de la Cour qui seront reconnus coupables de pratique de corruption.

"Le président a mis notre disposition les renseignements qu'il a reçus. Nous allons essayer de vérifier, comparer ça avec la réalité des dossiers et s'il faut que disciplinairement qu'on puisse poursuivre les juges qui ont commis ces faits, les sanctions vont tomber", a dit le président de la Cour Constitutionnelle.

L'opposition parlementaire (LAMUKA) qui a déjà perdu une vingtaine de députés nationaux et sénateurs, considèrent que les arrêts de la Cour Constitutionnelle contiennent des erreurs matérielles manifestes qu'il faut corriger en vue de réhabiliter ses élus.

C'est dans ce cadre que la plateforme politique LAMUKA a appelé ses députés nationaux et sénateurs à mettre fin à toute participation aux activités parlementaires et prévoit une grande manifestation de protestation le 30 juin prochain.

Jephté Kitsita