Certaines victimes de l’incendie qui a eu lieu au quartier Nyamugo en ville de Bukavu, province du Sud-Kivu le mardi 10 septembre dernier n’ont toujours pas d’abri trois jours après le drame qui a réduit en cendres tous leurs biens.
Ce vendredi 13 septembre 2019, 7SUR7.CD est allé à la rencontre de ces sinistrés. Certains d’entr'eux ont trouvé des familles d’accueil alors que d’autres n’ont toujours pas d’abri ni où aller. Et depuis la tragédie ils passent des nuits et des jours sous le soleil et à la belle étoile.
Furaha N’simire, la soixantaine révolue et mère de 14 enfants, craint pour la santé de sa progéniture exposée aux intempéries nocturnes et maladies de toute forme. Elle en appelle à l’aide des autorités.
«Je n’ai rien sauvé, pas même une cuillère et moins encore un habit. Même les enfants ne vont plus à l’école, leurs fournitures ont été décimées par le feu. Quand il pleut, on se couvre avec ces résidus de tôles calcinées. On n’a pas de nourriture, pas d’eau, il faut que les autorités nous viennent en aide », a-t-elle désespérément déclaré.
Murhula Polepole lui, est père de 7 enfants, il a fabriqué un lit constitué des cartons pour permettre aux plus jeunes enfants de dormir. Il allume le feu tous les soirs autour duquel il se réuni avec sa famille.
Ce que Murhula déplore le plus, c’est « l’inaction des autorités qui ne font qu’assister ».
« Ça fait trois jours sans aucune assistance. Le lit c’est ce que vous voyez là-bas en cartons. J’essaie de recycler ces morceaux de tôles pour couvrir les enfants pendant la nuit au cas où il pourrait pleuvoir. Pas d’assiette, pas de casseroles, rien », a-t-il déploré.
Pour sa part, Zozo Sakali président de la société civile urbaine de Bukavu, invite les autorités à « prendre des mesures sérieuses en interdisant des constructions anarchiques dans des espaces confinés ».
Ces derniers mois, les incendies se sont répétés dans la ville de Bukavu précisément en commune de Kadutu, la structure citoyenne ci-haut citée dit en avoir dénombré 5 en l’espace de 3 mois causant des pertes en vies humaines et dégâts matériels innombrables.
Glody Murhabazi, à Bukavu