Les activités scolaires sont paralysées dans plusieurs écoles publiques, conventionnées catholiques et protestantes de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Ce jeudi 03 octobre 2019, les élèves ont été sommés de rentrer à leurs domiciles à cause d'un mouvement de grève sèche déclenché par leurs enseignants.
"Lamentablement", des filles et garçons en uniformes de couleur bleue et blanche, sont visibles dans toutes les rues de Goma et les portes de plus de 10 écoles publiques visitées par 7SUR7.CD sont fermées.
Selon Patient Rafiki, président provincial du Syndicat National des Écoles Protestantes (SYNEP) interrogé quant à ce par 7SUR7.CD, les enseignants qui se sont lancés dans la grève de leur propre gré, revendiquent notamment que leurs salaires des mois d'août et septembre soient compensés, ainsi que la mécanisation des nouvelles unités et des enseignants non payés qui ne sont "jamais entrés dans le système de paie alors qu'ils prestent quotidiennement".
Certains agents éducatifs que nous avons rencontré, n'ont pas voulu s'exprimer et disent juste "Pas de gratuité".
Une situation qui met mal à l'aise les élèves autant que leurs parents.
"Je ne comprend pas à quoi ils jouent exactement (les enseignants ndlr), le chef de l'État veut que la gratuité soit à tout prix effective, mais voilà les enseignants ne semblent pas avoir envie d'accompagner la mesure", s'est étonné un parent qui a dit avoir 3 enfants inscrits à l'Institut de Goma.
Les autorités provinciales, ne se sont pas encore exprimées pour l'instant, les enseignants n'ont pas donné la durée de leur grève et n'ont pas encore exigé publiquement la majoration des salaires, comme ça a été le cas pour leurs collègues du Sud-Kivu.
Glody Murhabazi, à Goma