Des centaines de personnes se disant appartenir au parti politique Union pour la Nation Congolaise (UNC), ont envahi plusieurs axes routiers de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu pour revendiquer la libération « immédiate » du président de leur parti Vital Kamerhe détenu depuis plusieurs jours à la prison centrale de Makala à Kinshasa, dans le cadre des enquêtes sur l’utilisation des fonds alloués au programme d’urgence de 100 jours du chef de l’Etat.
Ils ont barricadé plusieurs axes sur le long de la route Goma-Sake, avant d’être dispersés par la Police à coup de gaz lacrymogènes. Les militants de l’UNC rencontrés sur place ne comptent pas arrêter leurs mouvements de protestation.
« C’est une très grave humiliation envers un grand homme d’Etat comme Kamerhe, et nous au niveau de l’UNC, nous ne pouvons pas accepter cette blague car en plus il est responsable, père d’une famille, père d’un grand parti politique dans ce pays. Nous allons manifester sans nous fatiguer jusqu’à ce qu’il soit libéré car cette détention est plus politique que juridique », a dit à 7SUR7.CD Guillaume Balume, secrétaire fédéral exécutif en charge de la justice au sein de l’UNC ville de Goma.
Des militants du parti au pouvoir Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), rencontrés sur le lieu de la manifestation, appellent leurs collègues de l’UNC à l’apaisement et à laisser la justice faire son travail en toute indépendance.
« Kamerhe a demandé à ses militants de rester calme. On dirait que ceux de Goma ne respectent pas le mot d’ordre de leur président. Ils disent que le dossier est politisé mais en justice il n’y a aucun politicien. Et Kamerhe n’est pas la seule grande personnalité en prison aujourd’hui suite au programme de 100 jours », a déclaré Crispin Ntabaza, président des motocyclistes de l’UDPS-Mabanga.
Il s’agit de la troisième manifestation de revendication de la mise en liberté de Vital Kamerhe qui vient d’être dispersée par les forces de l’ordre. La Police est déployée dans plusieurs carrefours de la ville pour assurer le maintien de l’ordre.
Glody Murhabazi, à Goma