Inondations à Uvira : Les sinistrés exposés aux maladies hydriques

Dimanche 3 mai 2020 - 11:14
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7SUR7.CD

Plus de 77.000 sinistrés des inondations survenues dans la ville d'Uvira (Sud-Kivu) sont exposés aux maladies d'origine hydrique suite au manque d'eau potable et installations hygiéniques.

L'information a été rapportée à 7SUR7.CD le samedi 02 mai 2020 par André Byadunia, coordonnateur provincial de la nouvelle société civile congolaise. Il affirme que certains sinistrés risquent de perdre la vie suite à cette situation.

« Tous les sinistrés sont exposés, il n'y a pas d'eau potable et pas de toilettes. Imaginez dans une église choisie comme site, il y a plus de 300, 500 ou 1.000 personnes qui se partagent deux toilettes. C'est un danger pour ces sinistrés », a-t-il déclaré.

Il appelle les organisations humanitaires à aider les sinistrés pour la chloration de l'eau et la construction des toilettes.

Contacté par 7SUR7.CD, le docteur Mpanzu Nimi, médecin chef de zone d'Uvira, confirme ce risque des maladies hydriques auquel sont exposés les sinistrés.

« Il n'y a pas d'eau potable depuis le 17 avril 2020 dans toute la ville d'Uvira. Les maladies d'origine hydrique on va en connaître. C'est le cas des types de diarrhée et le choléra. Nous avons déjà plusieurs sinistrés malades des maladies hydriques. Nous avons des données brutes, nous allons les compiler la semaine prochaine », a-t-il expliqué.

Le docteur Mpanzu Nimi précise que plusieurs sinistrés malades sont pris en charge dans 10 structures sanitaires de la place.

Pour sa part, Joseph Mbarato, président des sinistrés d'Uvira, indique que tous les sinistrés placés dans 29 centres d'accueil sont traumatisés. Il précise que certains manquent à manger, d'autres passent la nuit à la belle étoile sans couverture.

Il sied de rappeler que les inondations survenues dans la ville et le territoire d'Uvira, la nuit du 16 avril dernier, ont causé beaucoup de dégâts humains. Au moins 52 personnes ont perdu la vie, de dizaines d'autres portées disparues, le pont Runingu et Sange effondrés.

Déogratias Cubaka, à Bukavu