Les énarques de la 5ème promotion dénommée "Fleuve Congo" de l'École Nationale d'Administration (ENA-RDC) appellent le chef de l'État, Félix Tshisekedi, à s'investir pour décanter leur situation financière car ils n'ont pas touché leur bourse pendant une période de 4 mois au cours de leur formation.
Ils réclament aussi le paiement de 3 mois de frais de leur prise en charge qui représente une somme de 137.101 $ pour toute la promotion (99 énarques) en raison de 461$ mensuellement par individu, qui est un montant reconnu par l'État congolais à l'issue de la formation des énarques et avant leur inscription dans les listings de paie.
À travers un mémorandum adressée au président Tshisekedi et consulté le lundi 11 mai 2020, ces énarques plaident pour que leur alignement dans les listings de paie de la fonction publique et du corps des administrateurs civils qui devait se faire au mois d'avril dernier soit effectif "le plus rapidement possible".
Pendant leur cursus à l'ENA, ils font remarquer qu'ils ont commencé à cumuler les arriérés de leur indemnité fixée à 300 $ par individu, suite à l'irrégularité du décaissement de ces fonds.
Face à la grogne qui montait, ces énarques affirment avoir trouvé un terrain d'entente avec la Direction de la Paie du ministère du budget pour l'insertion d'un montant de 115 $ à l'état liquidatif et la somme de 185 $ restante devant suivre le processus de la mise à disposition des fonds.
"Il sied de noter qu'au 31 octobre 2019, jour de la clôture de notre année, nous accusions déjà un retard d'un mois (septembre) dans l'octroi de la majeure partie de cette bourse de vie mensuelle. Étant toujours sous le régime de bourse de vie jusqu'à l'installation effective de la promotion suivante, nous avons donc cumulé de septembre à décembre 2019, 4 mois de non-paiement des 185 $ qui nous sont dus, soit 748 $ par individu, ce qui représente pour toute la promotion, 74.062 $", peut-on lire dans leur mémorandum.
Ces énarquent regrettent le fait qu'ils aient mené des démarches à la présidence de la République auprès du directeur de cabinet du chef de l'État qui sont restées lettre morte.
Les énarques de la promotion "Fleuve Congo" se plaignent de "la précarité" de "leur situation actuelle" parce qu'ils sont "incapables de régler leurs factures, de payer leurs loyers, de divertir leurs enfants voire de les nourrir, de les soigner et de les vêtir convenablement."
Merveil Molo