Le Baraza-La-Wazee intercommunautaire du Nord-Kivu sollicite auprès du chef de l'État congolais Félix Tshisekedi et aux institutions judiciaires habilitées, la mise en liberté provisoire de Modeste Makabuza, directeur général de la Société Congolaise de Construction (SOCOC) détenu à Makala pour « complicité de détournement des deniers publics », dans l'enquête sur le programme des 100 jours.
Les membres de cette structure qui réunit des communautés du Nord-Kivu ont effectué une visite dans différents chantiers le lundi 1er juin 2020 à Goma, où la SOCOC exécute les travaux du programme des 100 jours du président de la République et ont, après la visite, remis à la vice-gouverneure du Nord-Kivu, une note de plaidoyer adressée au chef de l'État.
« Le Baraza-La-Wazee considère que détenir Modeste Makabuza à la prison centrale de Makala est de nature à freiner l'élan d'exécution des travaux de réhabilitation et modernisation des voiries de Goma et Bukavu », a déclaré Bauma Balingene Alex, président de la structure
Après la visite, le Baraza-La-Wazee intercommunautaire note qu'à Goma 7,29 kilomètres de routes sur 12,5 possibles sont déjà asphaltés et plusieurs collecteurs d'eaux construits et un taux de réalisation à hauteur de 58,7%. Alors qu'à Bukavu au Sud-Kivu, 13 kilomètres de routes sont en cours d'exécution sur les 20 kilomètres possibles.
Arrêté à Goma et transféré à la prison centrale de Makala à Kinshasa le 14 avril dernier, Modeste Makabuza est en procès depuis le 29 mai dernier. La prochaine audience est fixée au 5 juin où le ministre Thomas Luhaka est appelé à comparaître, comme renseignant en tant qu'ancien ministre des infrastructures, travaux publics et reconstruction.
Glody Murhabazi, à Goma