Le verdict final du procès 100 jours tant attendu en République Démocratique du Congo est finalement tombé ce samedi 20 juin 2020.
Le directeur de cabinet du chef de l'État Vital Kamerhe et Samih Jammal ont été condamnés à 20 ans des travaux forcés par le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, pour le détournement de 48 millions USD.
Pour Vital Kamerhe, le cumul des travaux forcés est de 32 ans. Il écope également de 10 ans d'inéligibilité.
À l'issue de son réquisitoire du 11 juin dernier, le procureur général avait appelé le Tribunal à établir l'infraction de détournement des deniers publics de la somme de 48 millions USD.
Le procureur avait demandé la peine de 20 ans des travaux forcés pour Vital Kamerhe et Samih Jammal.
Il avait également plaidé pour la peine de 10 ans d’inéligibilité pour Vital Kamerhe uniquement, et 5 ans d’interdiction d’accès aux charges publiques et paraetatiques pour le directeur de cabinet du chef de l'État.
Le procureur avait, en outre, sollicité la privation du droit à la condamnation ou à la libération conditionnelle et à la réhabilitation à la charge de Kamerhe et Jammal.
24h avant le prononcé du juge, soit le 19 juin de l'année en cours, le gouvernement avait, au terme du conseil des ministres présidé par le président Tshisekedi par visioconférence, annoncé avoir pris toutes les dispositions en vue de faire face à tout mouvement qui pourrait résulter de la conclusion de ce procès.
Pour rappel, le procès relatif au programme d'urgence de 100 premiers jours du président Tshisekedi dans son volet concernant l’achat et l’érection de maisons préfabriqués, a débuté le 11 mai dernier à Kinshasa.
Jephté Kitsita