RDC : La résidence de Minaku attaquée par un groupe de motards qui manifestent contre sa proposition des lois

Mercredi 24 juin 2020 - 00:47
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Photo droit tiers

La résidence du député national Aubin Minaku a été attaquée ce mardi 23 juin 2020, par un groupe de motocyclistes qui manifestaient contre ses propositions de lois sur le parquet, déposées à l'Assemblée nationale.

Des gaz lacrymogènes ont été tirés par la police nationale, dépêchée sur place pour disperser ce groupe de motards, réputés proches de l’UDPS.

Devant la résidence de l’ancien président de l’assemblée nationale, ces manifestants scandaient des chansons qui faisant savoir à l'ancien speaker qu'ils sont contre ses propositions de lois qui, selon eux, visent à restreindre le pouvoir des magistrats (du parquet) au profit du ministre de la justice.

D'après des informations à notre possession, on déplore deux blessés graves. Plusieurs cas d'arrestations sont également signalés.

Il sied de signaler qu'une autre manifestation contre les propositions de lois a été organisée autour du Palais du peuple (siège du parlement). La police avait également tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, pour la plupart des motards.

Au Palais du peuple, deux véhicules des députés nationaux ont été la cible des manifestants. Des véhicules des particuliers ont été aussi caillassés.

Il faut retenir que les propositions de lois faites par Aubin Minaku et Garry Sakata visent entre autres : 

- La possibilité pour le ministre de la justice de prendre des mesures conservatoires à l'encontre d'un magistrat du parquet défaillant sans définir les cas considérés comme de défaillance;

- Fixation des modalités pratiques des enquêtes menées par l'inspectorat judiciaire sur les magistrats;

- L'intervention du ministre de la justice dans le choix et nomination de magistrats de la Cour Constitutionnelle...

Au regard de ce qui précède, le parti présidentiel Union pour la démocratie et le Progrès Social (UDPS), avait promis de mobiliser la majorité populaire contre la majorité artificielle, enfin de barrer la route à ces lois du Front Commun pour le Congo (FCC).

Roberto Tshahe