RDC : Bahati Lukwebo préconise un dialogue "franc" entre FCC, CACH, AFDC-A, LAMUKA et société civile pour sortir le pays de la crise actuelle

Jeudi 16 juillet 2020 - 20:32
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Photo droit tiers

L'AFDC-A, dirigée par le sénateur Modeste Bahati Lukwebo, appelle à l'organisation d'un dialogue politique et social qui est une voie "pacifique et non violente", en vue d'arrêter des mesures urgentes consensuelles pour mettre fin à la crise actuelle qui frappe la RDC sur les plans politique, social, économique et sécuritaire. 

Dans son plaidoyé consulté par 7SUR7.CD ce jeudi 16 juillet, ce regroupement politique préconise le rassemblement de toutes les forces en présence "Front Commun pour le Congo (FCC), Cap pour le Changement (CACH), LAMUKA, AFDC-A et société civile dans un forum pour un dialogue franc à l'issue duquel un consensus devrait se dégager sur les questions électorales". 

Il s'agit entre autres, selon l'AFDC-A, de  la loi électorale, la réforme et le renouvellement de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), la mise à jour du fichier électoral et la révision de quelques articles non verrouillés par la constitution, notamment ceux qui permettront le retour à l'élection présidentielle à deux tours, l'acceptation de la double nationalité et l'élection des gouverneurs de province et sénateurs au suffrage universel direct. 

Par ailleurs, elle préconise la composition d'un gouvernement de "missions, de taille réduite, avec des personnalités expérimentées capables de redresser la pente en vue de la bonne gouvernance, de la stabilité, de la croissance économique, l'industrialisation, de l'attraction des investissements sur base des priorités et des besoins de la population". 

En plus, l'AFDC-A du sénateur Modeste Bahati recommande la définition des priorités dans les domaines de l'éducation, de la santé, de la fonction publique, de l'armée, de la police et du secteur privé, mais aussi la convocation d'un dialogue avec les groupes armés et la conception d'un bon plan de démobilisation et d'insertion des combattants afin de mettre fin à l'insécurité à travers le pays. 

Pour y parvenir, ce regroupement politique fait savoir que la RDC a besoin d'un appui et d'un encadrement de ses amis au nombre desquels la Belgique, les États-Unis d'Amérique, l'Union Européenne (UE) et l'Union Africaine (UA).

La RDC est, ces derniers temps, confrontée à de nombreux problèmes. Outre la crise sanitaire due à la Covid-19, elle fait face à des crises récurrentes au sein de la coalition au pouvoir ; FCC-CACH. 

En plus de cela, des manifestations sont organisées et annoncées à travers le pays pour dire non à l'entérinement de Ronsard Malonda comme président de la CENI et aux propositions de lois Minaku-Sakata jugées "inconstitutionnelles et inopportunes". Sur le plan économique, la dépréciation de la monnaie nationale (francs congolais) face au dollar américain se poursuit. Ce qui engendre l'inflation des prix des biens sur les marchés du pays. 

Quant à la situation sécuritaire, l'Est du pays demeure sous la menace des groupes armés étrangers et locaux. Ces derniers, notamment les ADF et les CODECO sévissent dans le Nord et Sud-Kivu, mais aussi dans l'Ituri. Des attaques, kidnappings et viols y sont signalés au quotidien. 

C'est dans ce contexte que des voix se lèvent pour réclamer un dialogue entre les forces vives de la nation, afin de trouver des solutions aux problèmes prioritaires de la RDC et ce, dans le but de préserver la quiétude de la population congolaise. 

L'AFDC-A dont M. Bahati est autorité morale, étant autonome, entend participer à ce dialogue comme une plateforme à part entière représentée à travers le pays. Elle précise qu'elle ne dépend pas du FCC ni de CACH ou LAMUKA et se considère comme la deuxième force politique de la RDC, "avec 1.250.000 voix remportées lors des dernières élections". 

Pour rappel, Martin Fayulu Madidi, candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018, avait aussi mis il y a quelques mois son plan de sortie de crise, sur la table.

Prince Mayiro