
Après la première motion de défiance avortée au mois de juillet, le gouverneur de la province du Maniema, Auguy Musafiri Nkola Mioma, est sous la menace d'une deuxième motion de défiance initiée par le député provincial PPRD, Bushiri Makula Corneille.
Pour la journée de lundi 12 octobre, 4 députés provinciaux, signataires de la première motion, ont apporté leur soutien à cette nouvelle initiative visant à déchoir le gouverneur Musafiri en apposant leurs signatures sur le document.
C'était juste après la séance plénière, consacrée à l'adoption du calendrier de la session ordinaire de septembre.
Au cours de cette plénière, les élus provinciaux étaient divisés quant à la programmation de cette motion contre le gouverneur dans le calendrier de la session de septembre. Les soutiens du gouverneur Musafiri voulaient que la motion soit mise en sursis en attendant que la justice tranche sur la première motion, alors que les pétitionnaires eux, tenaient mordicus à l'aligner dans les matières à traiter au courant de cette session.
Pour départager les deux camps opposés, la présidente de l'Assemblée Provinciale, Gertrude Kitembo, a procédé au vote. Les motionnaires ont fini par l'emporter.
"Il y avait deux camps. L'un disait que cette question ne soit figurée sur le calendrier, ils ont avancé leur raison disant que ce dossier est pendant à la justice. Alors quelque chose qui est en justice, on doit pas l'aligner sur le calendrier, un autre camps disait que malgré que le dossier est en justice, il faut d'abord l'inscrire sur le calendrier en attendant la décision de la justice", a dit à 7SUR7.CD le rapporteur de l'Assemblée provinciale, Kamwanga Balisungi.
La majorité des députés ont voté pour, afin que la motion soit inscrite sur le calendrier, mais elle sera traitée une fois que la justice se sera prononcée.
Pour rappel, le 15 juillet dernier, une autre motion de défiance signée par 11 députés sur les 22 que compte l'Assemblée Provinciale du Maniema avait été déposée, accusant le gouverneur Musafiri de "mégestion criante et léthargie dans son administration". Cette motion avait alors été attaquée en justice pour "faux en écriture" par un autre groupe de députés provinciaux.
Morisho Tambwe, à Kindu