RDC : La menace de dissolution de l'Assemblée nationale constitue une intimidation qui n'a pas lieu d'être dans une démocratie", (FCC) 

Lundi 7 décembre 2020 - 14:03
Image
Photo droits tiers

Lors de son adresse à la Nation dimanche dernier, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a brandi la menace de la dissolution de l'Assemblée nationale, au cas où une nouvelle coalition majoritaire au Parlement n'était pas identifiée.

Et la réaction du Front Commun pour le Congo (FCC), majoritaire au Parlement au terme des élections législatives du 30 décembre 2018, ne s'est pas faite attendre.

Dans une déclaration faite ce lundi 7 décembre 2020, le Front Commun pour le Congo estime que brandir la menace de la dissolution de l'association nationale est une intimidation qui n'a pas lieu d'être.

"La menace de dissolution de l'Assemblée nationale constitue une intimidation qui n'a pas lieu d'être dans une démocratie, et tant attendu par ailleurs que les conditions de cette dissolution, pourtant clairement définies dans la Constitution, ne sont pas réunies", a déclaré le professeur Néhémie Mwilanya, coordonnateur national du FCC.

Cependant, le FCC considère que si le chef de l'État estime qu'il y a matière à contestation de légitimité des députés nationaux, cela incluerait l'organisation des élections générales anticipées à tous les niveaux.

En outre, le FCC dénonce l'utilisation "abusive" et "flagrante" des moyens de l'État par le Cap pour le Changement (CACH), à savoir : la justice, les services de sécurité, la Police et l'argent de l'État, pour faciliter la confiscation des libertés publiques et l'exécution d'un coup d'État constitutionnel.

Le Front Commun pour le Congo promet par ailleurs de donner sa ligne de conduite dans les jours à venir, à la suite de la crise "artificielle" que tente de créer le président Tshisekedi.

Jephté Kitsita