RDC-Libération de Benjamin Wenga par grâce présidentielle : "Rien n'a été fait au hasard", (Me Willy Wenga)

Dimanche 10 janvier 2021 - 21:38
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Dans une interview accordée ce dimanche 10 janvier 2021 à la presse, Me Willy Wenga un des avocats de l'ex-directeur général de l'Office des Voiries et Drainage (OVD), a affirmé que le président de la République Félix Tshisekedi est le seul qui sait pourquoi il a accordé la grâce à telle et non à telle autre personne.

Il a fait cette déclaration après que le professeur André Mbata aurait déclaré que les graciés du dossier des travaux de "100 jours" du président   devraient retourner en prison et que l'arrêté qui les a permis de quitter la cellule est "frauduleux".

"Le professeur Mbata qui accompagne le chef de l'État, ne doit aucunement lui denier son pouvoir personnel  de grâce. Car, il est le seul qui sait pourquoi il a accordé la grâce à tel et non à tel autre et pour quelle raison il a autorisé la signature et la publication de tel arrêté qui a reçu, avant son exécution, les annotations des autorités judiciaires requises", a-t-il dit. 

Pour Willy Wenga avocat au Barreau de Kinshasa-Gombe, "c'est  de l'offense au chef de l'État", de dire que l'arrêté qui a permis aux bénéficiaires de la grâce présidentielle est frauduleux.

"Rien n'a été fait au hasard", a-t-il assuré.

Plus loin, il précise que le seul, le président de la République, gracie discrétionnairement les condamnés et aucun arrêté dans ce sens ne peut être pris sans être checké par ses services, ni sans obtenir son aval.
 
Il demande donc au professeur Mbata de se rassurer en Droit constitutionnel, avant de s'engager sur un terrain pénal et pénitentiaire qui est une autre spécialité plus compliquée que le Droit constitutionnel.
 
Pour rappel, les directeurs généraux, Benjamin Wenga de l'OVD et Modeste Makabuza de la Société Congolaise de Construction (SOCOC), ont été graciés par le chef de l'État congolais.

Condamnés respectivement à 5 ans et 2 ans de prison, dans un dossier relatif au programme d'urgence de 100 jours, ils ont quitté la prison centrale de Makala, vendredi 8 janvier dernier. 

Après leurs libérations, plusieurs défenseurs des droits de l'Homme, organisations de la société civile et autres sont montés au créneau pour condamner cette libération qui, disent-ils, encourage le vol, la fraude et le détournement au pays.

Jephté Kitsita