Nord-Kivu : La société civile appelle le Parlement congolais à évaluer les actions de la MONUSCO et à confronter son mandat à la réalité du terrain

Jeudi 8 avril 2021 - 16:45
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Photo 7SUR7.CD

Les forces vives du Nord-Kivu expriment leur vive inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire dans la partie Nord de la province. Allusion essentiellement faite à la succession des massacres des civils par les rebelles ADF ainsi qu'aux manifestations populaires qui en ont résulté.

Dans une déclaration publiée ce jeudi 8 avril 2021, portant les signatures des responsables de la société civile des villes de Butembo et Beni et des territoires de Beni et Lubero, les forces vives estiment que ce qui se passe dans la région est un génocide organisé pour pousser les autochtones à l'exode.

Elles disent soutenir toute initiative visant à contraindre Kinshasa à agir et encouragent la population à ne jamais baisser la garde.

Les forces vivent soutiennent les pressions populaires et condamnent les intimidations des services de sécurité au cours des manifestations anti-MONUSCO organisées par des associations citoyennes dans le Grand Nord-Kivu.

D'ailleurs, compte tenu de la grogne populaire par rapport à l'inefficacité des casques bleus onusiens déployés dans l'Est, la société civile interpelle le Parlement congolais et le recommande à se pencher sur la question.

"Au parlement de la RDC d'être attentif aux cris de la population, d'évaluer les actions de la MONUSCO et de confronter son mandat à la réalité du terrain conformément à l'article 214 de la Constitution", recommande-t-elle.

Depuis le lundi 5 avril dernier, des organisations citoyennes de Butembo, Beni et Lubero ont appelé à journées sans activités pour exiger le départ de la mission onusienne ainsi que le retour de la paix au Nord-Kivu.

Dans certaines contrées comme à Kasindi, à Butembo ou encore à Beni, certaines manifestations des jeunes se sont transformées en des altercations avec les services de sécurité et ont ainsi fait des morts, des blessés ainsi que des interpellés dans les rangs des manifestants.

Isaac Kisatiro, à Butembo