Le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila Kabange est contre la proposition de loi initiée par l'ancien candidat à la présidentielle Noël Tshiani sur le verrouillage de certains postes régaliens.
C'est ce qui ressort d'une réunion du bureau politique du FCC tenue ce vendredi 9 juillet 2021 à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, qui a duré plus de 3h.
D'après un des participants à cette réunion qui s'est confié à 7SUR7.CD sous anonymat, la plate-forme chère à l'ex-président Kabila estime que cette initiative risque de donner un coup à la concorde nationale.
"Les membres du bureau politique s'opposent à la Loi Tshiani, qui peut menacer la concorde nationale", a confié notre source.
Au sujet de la loi sur la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) adoptée par le Parlement et promulguée par le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le FCC aurait, toujours selon notre source, souhaité qu'il y ait un compromis avant sans promulgation.
Pour rappel, la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI a subi plusieurs critiques négatives de la part de la classe sociopolitique congolaise. C'est le cas de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo, de l'Église du Christ au Congo et de la coalition LAMUKA digérée par Adolphe Muzito et Martin Fayulu.
Quant à la proposition de loi initiée par Noël Tshiani et endossée par le député national Nsingi Pululu, elle est au cœur d'une grande polémique depuis plusieurs semaines déjà en République démocratique du Congo. Cette proposition de loi prévoit notamment que la fonction de président de la République ne soit réservée qu'aux Congolais nés de père et de mère.
Parmi ceux qui protestent contre cette proposition de loi, figurent notamment les proches de Moïse Katumbi, ancien gouverneur de l'ex-province du Katanga, qui n'a jamais caché ses ambitions par le passé de briguer la magistrature suprême.
A travers un communiqué publié ce vendredi, le parti de Katumbi, l'Ensemble pour la République, a menacé de quitter l'Union sacrée de la Nation du président Tshisekedi au cas où cette proposition de loi était alignée à l'assemblée nationale.
Jephté Kitsita