
Le député national Bathé Ndjoloko Tambwe a déposé ce vendredi 10 septembre 2021, une proposition de loi portant modification du code des accises pour ramener les droits d’accises sur l’alcool éthylique non dénaturé à son niveau originel.
Par ce texte, l’élu de Pangi (Maniema) veut réduire l’exposition de la jeunesse aux boissons fortement alcoolisées communément appelé « zododo » et autres stupéfiants, causes de l’insouciance et du dépérissement continu de la jeunesse congolaise.
« Les boissons fortement alcoolisées sont entrées dans le commerce général et nos jeunes s’y adonnent continuellement. Non seulement dans les villes, mais aussi dans les villages. Ces jeunes s’y adonnent puisque effectivement la production et l’importation des produits de base constitués nécessairement par l’alcool non dénaturé, posent problème. Et nous pensons qu’il y a lieu de revoir le code des accises sur l’importation de tous ces alcools et produits de base », estime ce député.
D'après l'élu de Pangi, la protection de la jeunesse congolaise constitue "le Congo d'aujourd'hui et par la suite l'avenir du pays. Donc les actions urgentes s'imposent".
Pour pallier à ce problème, Bathe Ndjoloko propose notamment la surtaxation de l'importation des produits de base pour la fabrication des boissons fortement alcoolisés.
« L’aspect financier est l’un des facteurs qui favorisent l’accès aux jeunes. Avec 200 ou 500 francs, on peut déjà accéder aux boissons hautement alcoolisées. Et nous pensons qu'avec cette loi, on va limiter l'aspect financier à ces breuvages destructeurs. Nous sommes convaincus que même les commerçants ne vont plus s’adonner outre mesure à ne faire que ça comme commerce puisque ça sera moins moins rentable », a-t-il poursuivi.
Et de conclure : « La modification du code des accises pour ramener les droits d’accises sur l’alcool éthylique non dénaturé à ce taux de taxation constitue à la fois un défi et une contribution à l’accomplissement de l’obligation constitutionnelle des pouvoirs publics de protéger la jeunesse contre toute atteinte à sa santé, à son éducation et à son développement intégral telle que consacrée à l’article 42 de la constitution », a-t-il martelé.
Rappelons que lors de la dernière adoption de cette loi, le taux de droits d'accises a été rabattu de 86 à seulement 10% entraînant ainsi la baisse du prix à la consommation.
Moïse Dianyishayi