La presse congolaise représentée à travers différentes associations a été conviée à lutter contre la diffusion des fausses informations sur la pandémie à Covid-19, la vaccination, et les discours de haine, sources des conflits.
C'était lors d'un forum d'échanges organisé par la division de communication stratégique et de l'information publique de la Monusco (SCPID) en collaboration avec l'OMS, l'UNESCO, le BCNUDH, l'UNPC et le SCAC le mardi 21 septembre 2021 à Kinshasa.
Le directeur du SCPID Christophe Boulierac faisant allusion aux messages de haine qui ont souvent occasionné des conflits mais aussi au jumelage du métier du journaliste au militantisme observé dans l'espace médiatique congolais, a exhorté les professionnels des médias au professionnalisme.
"Je crois qu'il faut vraiment choisir son monde et devenir journaliste activiste d'une information, un journaliste professionnel, crédible. Il n'y a pas de démesure. Soit on vérifie les informations soit on refais. A ce moment là, il faudrait vraiment à mon avis combattre fortement le discours de haine et la désinformation. Il faudrait qu'on soit ensemble, pour cela vous êtes des principaux acteurs", a-t-il indiqué.
Relevant que la désinformation est un défi national et représente une mission majeure de chaque média, le représentant de l'UNESCO à ce forum Jean-Pierre Ilboudo a invité la presse à partager des informations essentielles sur la Covid-19 via les réseaux sociaux pour contribuer à cette lutte.
"Aborder et contrer les informations erronées sur les vaccins Covid-19 par le biais des médias sociaux, à travers le partage des informations des centres de vaccination, la gratuité, à la vaccination. Communiquer les principales étapes du programme national de vaccination en détaillant les questions d'éligibilité, la localisation des centres de vaccination, la gratuité de la vaccination", a-t-il souligné.
De son côté, le président de l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) Gaby Kuba, a appelé ses paires à se remettre en question quant à l'exercice de leur profession, insistant sur les délits de presse.
"La dépénalisation des délits de presse n'est pas la decriminalisation. Il ne s'agit pas non plus d'une licence à l'impunité. Les journalistes ne sont pas à l'abri des poursuites judiciaires en cas de délits de presse. Les médias son tenus au respect du bien public. La propagation des fausses informations et l'apologie du crime sont prohibées. L'appel au soulèvement et à l'insurrection sont les menaces pour la paix et la sécurité. Nous devons nous remettre en question", a-t-il martelé.
Notons que plusieurs interventions lors de ce forum d'échanges sont allées dans le sens de l'appel aux journalistes au professionnalisme en luttant contre toute forme de discrimination, de haine, d'incitation au conflit et à la diffusion des informations crédibles sur la Covid-19.
Christel Insiwe