Diamant : le député national Eric Ngalula gagne la bataille de la SACIM (Moïse Musangana)

Mardi 28 décembre 2021 - 19:40
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Député national élu de Lupapata, Eric NgalulaIlunga est l’homme le plus comblé avec la visite du président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans le Kasai- Oriental. Il a signé une victoire, et non des moindres. Ce 27 décembre marque l’aboutissement de son combatde près de 3 ans mené jour pour jour à l’Assemblée nationale et auprès d’autres institutions du pays aux fins de faire valoir les droits de la MIBA dans la société chinoise SACIM(Société Anhui d’Investissements Miniers) qui exploite ses réserves stratégiques sur le site de Tshibue, dans le territoire de Miabi. Ainsi qu’il l’avait promis dans son adresse à la population deux jours plus tôt, le chef de l’Etat s’est rendu en personne sur ce site afin de palper du doigt la réalité sur le terrain et arbitrer le différend qui marginalise de plus en plus la MIBA dans un partenariat convenu à parts égales.

La réhabilitation de la MIBA demeure une des priorités du président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans le Kasai-Oriental. Poumon économique de cette partie du pays, cette société diamantifère, qui a supporté autrefois l’effort de guerre, est sous perfusion. C’est en octobre 2020 qu’elle a repris timidement ses activités après près de 10 ans d’arrêt. Il lui faut des capitaux pour se relever. Le Gouvernement en est conscient et a inscrit son financement au budget de l’exercice 2022. 

Dans son adresse à la population de Mbuji-Mayi le jeudi 24 décembre, le chef de l’Etat n’est pas allé par quatre chemins. Sans ambages, il a affiché sa détermination de relancer la MIBA dont le rôle est prépondérant sur le plan économico-social dans cette partie de la République. Il a foi en cette reprise dans la mesure où cette entreprise dispose encore d’importantes réserves stratégiques, dont celle de Tshibue exploitée par la firme chinoise SACIM qui est loin de réaliser son cahier de charge. Il a ainsi pris la ferme décision, cela après avoir tancé ses responsables à Kinshasa, de descendre en personne sur le terrain afin de palper du doigt la réalité. 

Chose dite chose faite. Le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est rendu sur le site pour conférer avec les responsables de SACIM. Dans sa suite, une brochette de députés du Kasai-Oriental, dont Eric Ngalula Ilunga, celui-là même qui avait pris à branle le corps cette épineuse question de SACIM.

Devant un flou artistique entretenu aussi bien sur le fonctionnement de cette société que des documents qui la fondent, le président de la République a décidé de la mise en place d’une commission ad hocSACIM-Ministères des Mines et du Portefeuille –Présidence de la République – MIBA afin de tirer tout au clair. Autrement dit voir comment rétablir cette dernière dans ses droits, revoir les clauses du partenariat afin qu’il soit effectivement gagnant-gagnant, voire le cahier de charge pour que les communautés locales se retrouvent. En attendant le rapport de cette commission, la SACIM a été enjointe de verser sans atermoiement le 0,3 % de sa production prévu par le code minier en faveur des communautés locales.

L’occasion était également indiquée pour le président de la République de calmer les populations de Miabienclines au départ des Chinois. Requête à laquelle le chef de l’Etat n’a pas accédé, soulignant que le mal se trouve aussi du côté des Congolais qui n’ont pas été à même de protéger les intérêts tant de l’Etat, de la population que de la MIBA. Sur, par exemple, le pas de porte de l’ordre 63 millions USD, la SACIM déclare avoir payé entre 9 et 21 millions USD difficiles à tracer. C’est de l’argent qui a, sans doute,échoué dans les poches de certaines autorités et autres fonctionnaires congolais. Et d’aucuns ne se sont même pas empêchés de plaider pour la liquidation de la MIBA.

Ce long combat a eu un général, en la personne du député national Eric Ngalula Ilunga. Député national élu de Lupatapata, il n’a ménagé aucun effort pour que la pègre,  fossoyeuse de la MIBA, soit mise hors d’état de nuire. Que de temps passés sur les chaînes de radios et de télévisions et dans les réseaux sociaux pour garder le flambeau allumé, pour noircir des pages des journaux, de motions présentées à l’Assemblée nationale, de nombreux contacts avec les autorités à tous les niveaux, et non sans compter les populations ! Tous ces efforts n’ont été vains. Ils ont finalement produit des fruits. Ils ont été même reconnus par les habitants de Miabi qui n’est pas son fief. Ils l’ont applaudi chaleureusement et plébiscité même Gouverneur de province. 

 

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