Carnage à Komanda : Moïse Katumbi dénonce « l'inaction » du pouvoir face à l'insécurité persistante en Ituri

Mardi 29 juillet 2025 - 16:42
Image
Image

Un nouveau drame a une fois de plus endeuillé la province de l’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo dans la nuit du samedi 27 au dimanche 27 juillet 2025, une attaque d'une rare violence a visé des fidèles réunis en séance de prière à Komanda, faisant officiellement une quarantaine de morts et de nombreux blessés.

Depuis, des réactions fusent de partout pour fustiger ce carnage. Face à cette tragédie, l’opposant Moïse Katumbi, a profité de cette douloureuse occasion pour dénoncer « l’inefficacité du pouvoir central » face aux menaces sécuritaires persistantes dans l’Est du pays. Il pointe du doigt « l’incapacité des autorités » à protéger les populations, malgré l’instauration d’un état de siège censé restaurer l’ordre.

« Ces massacres révèlent, une fois de plus, l'absence totale du pouvoir de Kinshasa dans l'espace sous son contrôle », a-t-il affirmé.

Selon l'opposant, les groupes armés, notamment les ADF, continuent à semer la mort et la désolation dans la région sans rencontrer une véritable contre-offensive de la part de l’État.

« Le sang a trop coulé dans l’indifférence totale du régime de Kinshasa », a-t-il insisté, rappelant que même les autorités provinciales de l’Ituri ont récemment tiré la sonnette d’alarme sans effet.

Le président d’Ensemble pour la République déplore un pouvoir plus préoccupé par « ses intérêts politiques que par le sort de la population ».

« Le régime actuel a montré ses limites et ne peut y arriver, abandonnant la population à son triste sort et la contraignant presque à se prendre en charge pour mettre fin aux exactions et tueries barbares », a-t-il dénoncé.

Malgré tout, Moïse Katumbi appelle à ne pas céder au découragement. Il exhorte les Congolais à rester unis et à continuer le combat pour une RDC où la vie humaine est respectée et protégée.

« Tenons bon et continuons à nous battre pour des jours meilleurs », a-t-il conclu.

Le président du parti politique Ensemble pour la République s'est aussi incliné avec une profonde douleur devant la mémoire de des congolais « lâchement » assassinés à Komanda alors qu'ils étaient dans une séance de prière. Moïse Katumbi a aussi présenter ses condoléances aux familles endeuillées, à l’Église ainsi qu’à toutes les communautés touchées par cette attaque.

Patient Lukusa, à Lubumbashi

 

AfroPari Juillet 2025