En vue de permettre un bon déroulement de l'année académique 2021-2022 lancée ce mercredi 5 janvier, le ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) a exhorté les professeurs, chefs des travaux et assistants qui ont déclenché un mouvement de grève sèche ce jour, à l'ouverture d'esprit en préservant les intérêts des étudiants.
Muhindo Nzangi Butondo a annoncé la relance, si l'urgence s'impose, des travaux de concertation entre le banc gouvernemental et le banc syndical afin de lever des options idoines visant l'amélioration des conditions sociales et du travail du personnel de l'ESU.
"Je voudrais affirmer ma pleine disponibilité à dialoguer et à échanger avec les représentants de toutes les structures pour que nous dégagions les axes prioritaires des actions et des démarches à mener. (...) Les conditions sociales et du travail du personnel de l'ESU préoccupent au plus haut point la haute hiérarchie du pays. Selon qu'il sera nécessaire, nous relancerons les travaux dans le cadre de concertation banc gouvernemental - banc syndical afin que nous puissions travailler en toute quiétude pour trouver des solutions idoines aux problèmes posés. J'en appelle une fois de plus à l'ouverture d'esprit des uns et des autres pour que nous menions ensemble et efficacement les démarches en vue de la régularisation de la situation. Il sied en tout état de cause d'éviter de préjudicier les étudiants dont les parents consentent d'importants sacrifices pour les faire étudier", a-t-il dit dans son speech lors de l'ouverture officielle de l'année académique 2021-2021.
Au cours de cette semaine, M. Nzangi a promis que le chef du gouvernement prendra langue avec tous les syndicats et associations du personnel de l'ESU.
"Le Premier ministre est engagé à les rencontrer avant la fin de la semaine pour que nous puissions harmoniser et nous mettre d'accord sur un calendrier. Il y a une partie de ces revendications que nous avons déjà rencontrée. Le gouvernement a payé 393 nouveaux professeurs. Ce n'est pas suffisant parce que le nombre est assez grand. Il y a d'autres professeurs et chefs de travaux qui ne sont pas payés", a-t-il fait savoir.
Le ministre de l'ESU est revenu sur les conséquences que peuvent engendrer cette grève sur le calendrier académique.
"Notre calendrier est très serré. Une grève va nous perturber vraiment. Si nous avons une grève de deux mois maintenant, nous serons obligés d'annuler l'année académique. C'est dans l'intérêt des étudiants de pouvoir trouver des solutions en nous mettant vite d'accord et de continuer les enseignements", a indiqué M. Nzangi.
La rentrée académique a été hypothétique dans plusieurs établissements se trouvant à Kinshasa. C'est le cas de l'Université de Kinshasa (UNIKIN) où les professeurs ont séché les auditoires.
Merveil Molo