Dans un communiqué daté du 1er mars 2022 et parvenu ce mercredi à la Rédaction de 7SUR7.CD, le parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) a réagi au sujet de la condamnation de ses 10 militants par la Justice à 10 ans de prison pour avoir tabassé un député national du parti présidentiel.
D'après le secrétaire général du parti, Devos Kitoko, durant le procès en flagrance organisée contre leurs militants, le tribunal a refusé la demande des avocats de la défense de descendre sur le lieu de l'incident pour s'enquérir, notamment auprès d'éventuels témoins, de ce qui s'est réellement passé.
"Il est, en effet, curieux que quelqu'un qui a été tabassé par 30 personnes ait son maillot de corps propre, ses lunettes et sa montre intactes. Contre toute attente, le tribunal a condamné 10 citoyens Congolais innocents à 10 ans de servitude pénale. Cette condamnation est une décision extraordinaire, particulière et inique au sens de la loi", lit-on dans ce communiqué.
Pour le parti de Martin Fayulu, cette condamnation est une démonstration de l'instrumentalisation de la justice.
"Prise, après une instruction bâclée et fantaisiste, cette décision est l'expression d'une parodie de justice en ce que le verdict était déterminé d'avance. Manifestement, c'est un complot politique monté et mené contre les membres de l'ECIDé pour leur faire peur et les museler. Ce procès politique organisé notamment pour satisfaire le régime en place en cherchant désespérément à affaiblir le combat politique de l'ECIDé est une honte et démontre à quel point la justice est instrumentalisée en RDC", a renchéri Devos Kitoko.
Cependant, l'ECIDé prévient qu'il ne se laissera pas faire et poursuivra son combat jusqu'à la victoire finale.
Pour rappel, 10 militants de l'ECIDé ont été condamnés à 10 ans de servitude pénale par le Tribunal de Grande Instance de N'djili. Ils ont été reconnus coupables de vol, coups et blessures volontaires et destruction méchante.
Jugés en procédure de flagrance, ils ont été immédiatement mis en état d’arrestation. D'après le verdict rendu public le lundi 28 février dernier, ces condamnés sont sommés de payer aussi une amende de 10.000 dollars américains chacun pour avoir mis la main sur le député national Bruno Kabangu, élu de l'Union pour la Démocratie et le Progrès (UDPS).
À en croire la même décision du TGI, 4 présumés mineurs ayant participé à cet acte qui a eu lieu au Quartier 3 dans la commune de Masina, ont été acquittés et appelés à comparaître devant leur juge naturel.
Jephté Kitsita