RDC : L'ex-ministre de l'Économie poursuit son action en Justice contre sa déchéance malgré la position de l'AFDC-A 

Mardi 26 avril 2022 - 10:54
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L'ex-ministre de l'Économie, Jean-Marie Kalumba, décide de poursuivre son action en justice contre sa déchéance par l'Assemblée nationale, qu'il qualifie d'irrégulière, malgré le délai de 2 jours lui accordé par son regroupement politique, l'Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A) pour retirer sa requête. 

C'est ce qu'affirme son entourage qui estime qu'une simple lettre de  son parti ne peut valoir devant une ordonnance qui a consacré sa nomination du point de vue de droit dès lors que le ministre est nommé conformément à la Constitution et au pouvoir discrétionnaire du chef de l’État qui opère un choix sur les 3 noms lui proposés.

"L'injonction par un regroupement politique vient en seconde position. On répond  d'abord de ses  responsabilités étatiques  et c'est cela l'attitude républicaine... les démarches à la Cour constitutionnelle sont basées sur les actes posés et les écrits, non sur les déclarations… », s'est confié l'un de ses proches a la presse sous couvert d'anonymat, ce mardi 26 avril 2022.

Dans l'entourage de Jean-Marie Kalumba, l'on croit, que le sociétaire du parti cher à Bahati a été livré aux députés par sa propre famille politique au sein de laquelle, son "rapprochement" supposé avec le chef de l'Etat, ne passe guère.

Dans une interview accordée à 7SUR7.CD quelques jours après la déchéance de ce "warrior",  un cadre de l'Union Sacrée, le député Lambert Mende, avait affirmé qu'il était demandé au ministre  de démissionner. C'est à la suite de sa résistance que l'affaire a été portée  à l’Assemblée nationale. 

"S'il avait démissionné, tout serait resté en famille", avait dit l'ancien porte-parole du gouvernement.

A la suite de sa déchéance, le député Papy Niango avait laissé entendre que le ministre pouvait rester en fonction même après ce vote à l'assemblée nationale car, selon lui, il n'y a aucun acte qu'on peut prendre pour notifier le ministre sa déchéance dès lors qu'une résolution de l’Assemblée nationale consacrant cette déchéance n'avait pas été votée à la fin de ladite plénière.

Rappelons que le conseil des ministres du 1er avril dernier, présidé par le chef de l'Etat, 48h après cette déchéance, avait pris note de cette décision des députés et promis de faire aboutir cette procédure. 

Moise Dianyishayi