La 6ème édition de la Conférence sur l'énergie (DRC NRJ6) a été clôturée, samedi 03 décembre 2022 à Kinshasa, en République démocratique du Congo, par un panel auquel ont participé les ministres de l'Environnement, des Ressources hydrauliques et de l'Industrie.
Ces assises dont le go était donné le 02 décembre dernier, ont été organisées par la Commission nationale de l'énergie (CNE) en collaboration avec la Fédération des entreprises du Congo (FEC).
L'objectif était de mettre autour d'une table l'État, la société civile et les investisseurs pour enrichir les discussions sur la manière dont le secteur privé peut contribuer à répondre à la forte demande énergétique sur les plans social et industriel pour le développement du Congo-Kinshasa.
Au terme des travaux, les participants ont formulé plusieurs recommandations notamment de maintenir le dialogue entre parties prenantes mais aussi de doubler la production énergétique d'ici 2030 en RDC.
"Nous avions l'objectif de mettre autour d'une même table un dialogue entre l'État, la société civile (population, ndlr) et aussi les investisseurs. La question est très claire, la RDC a le plus grand potentiel énergétique si pas au monde mais un des plus grands du monde. Pourquoi est-ce que nous sommes toujours à la traîne ? Nous n'avons que 10% d'accès à l'énergie dont 1% dans les milieux ruraux. Et la plus grande partie, c'est dans les milieux ruraux", a déclaré Éric Monga, président de la CNE.
Et d'ajouter : "La première recommandation qui était très importante, c'est garder le dialogue entre les parties prenantes, le dialogue constructif que nous sommes en train de construire jusqu'à présent. Et c'est par ce dialogue constructif, vous savez que les membres du gouvernement étaient très ouverts et qu'ils ont porté haut les politiques gouvernementales et le secteur privé a donné un peu sa projection et les retombées sur le social. Ce dialogue est quasiment quelque chose de trop grand parce que tous les problèmes sont résolus dans ce dialogue. La deuxième chose, ce que nous avons eu des objectifs à atteindre : comment protéger les investisseurs locaux ? Comment les inciter à investir rapidement ? Comment est-ce que l'État doit se comporter ? Et comment est-ce que l'investisseur doit se comporter envers l'État aussi ? Parce que nous avons des droits et des devoirs réciproques. Et que nous avons l'objectif d'amener à peu près 1700 Mégawatts supplémentaires. Pour l'instant, la SNEL en produit à peu près au tant. Donc, nous voulons doubler cette capacité entre 2030 et 2035 et tous les paramètres sont alignés".
Par ailleurs, le numéro un de la CNE a souhaité que la prochaine édition de DRC NRJ se tienne dans un milieu qui n'est pas desservi en électricité.
"Nous nous donnons la chance de nous rencontrer toutes les années, pas seulement à Kinshasa, pas seulement à Lubumbashi ou à Kolwezi mais un peu partout. Je crois que la meilleure conférence sera là où il n'y a pas d'énergie", a soutenu Éric Monga.
Les participants, de leur côté, se sont dits satisfaits de différentes discussions qu'ils ont eues durant cette 6ème conférence sur l'énergie.
"Cette année, ce qui est très intéressant ce qu'on a changé la méthodologie. J'ai beaucoup aimé les sessions en groupes où on n'a pas fait des présentations sur PowerPoint, on a juste de manière interactive discuter, partager les expériences. Ce qui était très intéressant, ce que ç'a changé les habitudes des éditions précédentes. Donc, vraiment, c'est très intéressant", a dit Christian Lukusa, participant et investisseur.
La cérémonie de clôture de la 6ème édition de la conférence sur l'énergie qui a tenu toutes ses promesses, a été marquée également par la remise des Prix DRC NRJ à certaines entreprises et panelistes.
Prince Mayiro