L'Université de Kinshasa (UNIKIN) est retenue comme site pilote du projet de numérisation des établissements publics de l'enseignement supérieur et universitaire initié par le ministère de l'ESU, en partenariat avec l'Organisation des Nations-Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO).
Au terme d'un atelier organisé à cet effet sur les Resources Éducatives Libres (REL), une délégation constituée du conseiller du ministre de l'ESU en charge du numérique, des experts de l'UNESCO et des startups qui œuvrent dans le secteur éducatif, a fait une descente, mercredi 7 décembre 2022, sur le campus de l'UNIKIN, pour palper du doigt la hauteur du besoin de numérisation de cet établissement public.
Conduite par le secrétaire général en charge de la recherche de l'UNIKIN, le professeur Antoine Tshimpi, la délégation a commencé sa visite au service des archives. Constat malheureux, des dossiers académiques et administratifs ne sont pas bien conservés, certains d'entre eux se trouvant à même le sol.
A la bibliothèque centrale, la délégation a constaté le besoin criant de la numérisation des ouvrages. La délégation a aussi noté l'importance de doter ce service de nouveaux livres plus modernes, d'améliorer les conditions de leur conservation et celles de lecture pour les visiteurs.
Le même constat a été fait au musée d'ethnographie et au musée universitaire de préhistoire situés dans l'enceinte de la faculté des Sciences sociales politiques et administratives (SSPA) de cette université. Des œuvres d'art de haute valeur n'attendent qu'à être numérisées et à ce que les conditions nécessaires soient mises en place afin de les rentabiliser.
La délégation a clôturé sa visite à la bibliothèque de la faculté de médecine. Ici, les délégués du ministère de l'ESU et de l'UNESCO ont apprécié les conditions d'études. Ils disent clôturer cette ronde en se faisant une idée à peu près exacte du besoin de l'UNIKIN en terme du numérique.
« Cette visite s'inscrit dans le cadre de l'atelier que nous organisons avec l'ESU sur le suivi de la recommandation qui consiste à mettre en place les Réssources Éducatives Livres pour une meilleure qualité de l'éducation, mais aussi pour l'intégration de nouvelles technologies dans les enseignements. Nous étions ici pour visiter et avoir une vision globale des défis auxquels l'université de Kinshasa fait face. Il y a un appui au plain technique et infrastructurel que l'UNESCO et les autres partenaires pourront apporter pour mettre les étudiants dans les bonnes conditions », a déclaré le représentant du chef de bureau de l'UNESCO RDC.
Représentant du ministre de l'ESU à cette visite, le professeur Osée Masivi Muhindo a affirmé que ce projet va permettre à la fille aînée des établissements d'enseignement supérieur et universitaire de la RDC de rayonner davantage au niveau international, en participant activement à la production des ressources éducatives libres.
« Nous sommes venus voir comment est-ce que nous pouvons numériser, dématérialiser les réssources énormes qui sont à l'Université de Kinshasa. Nous avons mesuré l'ampleur du problème. Et là nous allons écrire les jalons qui vont permettre à ce que le Congo puisse contribuer à la production des ressources éducatives libres en commençant par l'UNIKIN », a-t-il indiqué.
Prenant la parole en dernier lieu, le secrétaire général à la recherche, le professeur Antoine Tshimpi, a salué la présence de la délégation de l'UNESCO qui a une grande expertise en la matière à l'UNIKIN. Il a plaidé pour la numérisation de la gestion administrative administrative, académique et financière de son établissement.
Orly Darel Ngiambukulu