Le Programme de Lutte contre les Violences Sexuelles (PLVS) organise un séminaire, ce 9 décembre, à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, autour de la vulgarisation des résultats de la recherche-action sur l’amélioration de la qualité de la prise en charge des victimes de violences sexuelles adaptée au contexte socio-culturel de cette province, rapporte l'Agence belge au développement (Enabel) à travers un communiqué parvenu, ce vendredi, à la Rédaction de 7SUR7.CD.
À l'en croire, ce séminaire provincial rentre dans le cadre de la campagne mondiale de 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes et vise notamment à :
- Capitaliser l’approche de recherche-action du PLVS et ses résultats, entre autres, le protocole intégré de prise en charge multisectorielle ;
- Mener un plaidoyer sur base des recommandations contenues dans les notes politiques (la reconnaissance du statut des psychologues, de la nécessité d’une révision de
la loi sur les Violences Sexuelles) et ;
- Susciter auprès des équipes de management des Zones de santé un intérêt pour instaurer des méthodes collaboratives d’apprentissage au sein des services et une meilleure
compréhension de l’utilité d’instructions opérationnelles.
Le séminaire pourra donc, ajoute la même source, permettre d'endosser le protocole intégré de prise en charge multisectorielle au niveau provincial ainsi que la diffusion auprès des acteurs concernés, des approches basées sur des évidences matérialisées par une évaluation réaliste et utilisées par le PLVS, programme mis en œuvre par Enabel.
Les organisateurs évoqueront également la nécessité, à l'issue de ce séminaire, de faire comprendre les médecins chefs de zones (MCZ) et les encadreurs provinciaux polyvalents (EPP) l'usage des méthodes collaboratives pour l’apprentissage continu, renchérit ce communiqué.
Pour rappel, c'est pour constituer une dynamique de réduction de ces violences à travers la prévention, la lutte contre l’impunité et la prise en charge holistique qu'Enabel a initié, avec ses partenaires, cette recherche-action depuis 2018 à Kisangani. L'objectif est d’adapter la prise en charge aux spécificités socio-culturelles et socio-économiques des victimes de violences sexuelles incluant la révision des protocoles nationaux.
Cette analyse qui a débouché à des
instructions opérationnelles, des outils de documentation des prestations et un manuel de référence,
constitue le protocole intégré de prise en charge multisectorielle, principal résultat de cette recherche.
Signalons, par ailleurs, que cette activité est parrainée par le gouvernement provincial de la Tshopo à travers son ministère en charge de la Santé publique, en partenariat avec l’Université de Kisangani (UNIKIS), les universités belges (UCLouvain et UGand) et le Centre de Santé de Référence Prince Alwaleed.
Moïse Dianyishayi