RDC : Des entreprises du secteur privé décidées  d'éradiquer la corruption dans leur milieu

Samedi 10 décembre 2022 - 19:50
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La corruption reste un fléau qui gangrène la société congolaise. Malgré les efforts considérables consentis, il demeure un obstacle majeur au développement effectif du pays de Felix Tshisekedi. Conscientes de cette réalité, des entreprises du secteur privé, membres de  l'UN Global Compact Network RDC, se disent déterminées à œuvrer activement pour l'éradication de ce fléau dans leur milieu.

C'est ce qu'a affirmé la plupart de leurs dirigeants au cours de la conférence sur la lutte anti-corruption, organisée ce vendredi 9 décembre 2022, par l'UN Global Compact Network RDC, en collaboration avec l'ambassade des Pays-Bas, dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la corruption célébré mondialement ce jour.

Ce fut une grande messe de réflexions-actions à laquelle ont participé, en plus des chefs d'entreprises et des dirigeants des régies financières, des scientifiques et des acteurs de la société civile. Après un bref diagnostic, quelques recommandations ont été faites par les intervenants, touchant principalement au renforcement de la répression des actes de corruption, à la rationalisation du système fiscal et à la prévention à travers la  sensibilisation de la population en général, particulièrement les jeunes. 
 

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Cours de civisme à tous les niveaux en commençant par la maternelle

L'instauration du cours de civisme au niveau le plus élémentaire de l'éducation en RDC fait partie des recommandations faites au cours de ces assises.

 "Zéro corruption, 100 % Développement ", tel est le thème retenu par   Global Compact Network RDC pour célèbrer la journée internationale de lutte contre la corruption au niveau local.

Représentant l'administrateur délégué de la Fédération des Entreprises du Congo ( FEC) à cette conférence, Me Mavinga a axé son intervention sur la sempiternelle problématique du système fiscal congolais qualifié de  "confiscatoire". Il a insisté sur la nécessité d'allier la prévention à la répression pour espérer un tant soit peu éradiquer la corruption en RDC. 
 

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Le système fiscal à revoir

Pour ce porte-voix de la FEC, la RDC est un pays à pression fiscale normale. C'est plutôt le système de prélèvement qui pose problème, soutient-il.  A l'en croire, à cet état des choses, l'État congolais est en train de créer des conditions pour que l'activité économique ne puisse pas vivre.

L'absence de politique fiscale rationalisée est l'un des maux qui rongent l'environnement des affaires en RDC, martèle la FEC. Elle propose, entre autres, la suppression de la prime d'aviseur, la nécessité de mettre en place un cadre de médiation, l'effectivité des réclamations contentieuses, la systématisation et la rationalisation des recettes fiscales, etc. 

Abondant dans le même sens, le directeur général honoraire de la DGI, Charles Dimoke, a dans son intervention pointé du doigt  la loi fiscale, qui, selon lui, comporte plusieurs failles. 

Vivement un système de répression fort

Intervenant juste après, le président de l'Ordre national des experts-comptables de la RDC a planché sur l'état d'esprit des citoyens face à la fraude ou la corruption. Il a insisté sur la nécessité  pour la RDC de se doter un système de répression efficace devant lui permet de combattre efficacement la fraude et la corruption.

Chantre patenté de la lutte contre la corruption, le député national Mpasi za Pamba, estime que quand bien-même la prévention reste l'option préférentielle au niveau international en matière de lutte contre la corruption, la RDC doit faire également usage d'une forte répression à l'encontre de ceux qui abusent des fonds publics jusqu'à ce qu'ils remboursent au dernier centime, la somme volée.

Soulignons que  Global Compact Network est une initiative des Nations-Unies lancée en 2000  par Koffi Annan, alors secrétaire général de l'ONU,  par souci de fédérer les acteurs du secteur privé dans tous les États au plus haut niveau. 

Le réseau local RDC a été lancé en 2017 avec l'appui de l'Ambassade du Royaume des Pays-Bas. Il compte une quarantaine de membres qui ont fait preuve d'un engagement fort à respecter les principes des Nations Unies regroupés dans les quatre piliers. 

ODN