RDC : « La liberté de la presse se heurte aux caprices des princes, aux intimidations et aux violences » (Claudel Lubaya)

Mercredi 3 mai 2023 - 15:09
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À travers une déclaration faite ce mercredi 3 mai 2023 à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le député national Claudel Lubaya a fait savoir que la liberté de la presse en République démocratique du Congo se heurte aux caprices des princes, aux pressions des intérêts particuliers, aux intimidations et aux violences. 

Dans ladite déclaration, Claudel Lubaya rappelle que la liberté de la presse qui est consacrée et protégée par l'article 24 de la Constitution est étroitement associée à la celle d'expression, de pensée et de conscience. 

À cet effet, elle implique, a-t-il dit, pour le citoyen, 3 droits fondamentaux majeurs, à savoir : 

1. Le droit d'informer et d'être informé ;

2. Le droit de critiquer et de débattre ;

3. Le droit de dénoncer et de proposer sans aucune contrainte.

La liberté de presse, fait savoir cet élu national, exercée avec professionnalisme et responsabilité, pour éclairer les citoyens sur les réalités et alerter les dirigeants sur la conduite du pays, participe à la consolidation de la démocratie et de l'État de droit, à la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption. C'est pour cette raison que le constituant l'a parée d'une protection particulière.

Par ailleurs, Claudel Lubaya note quelques antivaleurs qui constituent une menace à ce jour, et qui doivent être combattues. 

« Bien que consacrée par la Constitution et d'autres instruments juridiques tant nationaux qu'internationaux, la liberté de la presse n'est pas, pour autant, un acquis. Elle reste, ici et comme ailleurs, le fruit d'une longue histoire, marquée par des luttes, des sacrifices et des victoires. Elle s'inscrit dans le cadre d'un combat permanent, qui doit être mené sans relâche face aux menaces qui pèsent sur elle. Au nombre de ces menaces, il y a lieu de citer entre autres, la désinformation, la quête du sensationnel, les fake news, l'abus des réseaux sociaux, etc », a-t-il écrit.

Quant à l'exercice de la liberté de la presse en RDC, Claudel Lubaya relève des contraintes qui rendent celle-ci fragile, notamment la censure, les pressions des intérêts particuliers et les violences. 

« C'est dire que l'exercice de la liberté de la presse reste d'autant plus fragile, qu'il est une équation variable dans tout régime politique. Parfois menacée, parfois censurée, la liberté de la presse se heurte aux caprices des princes, aux pressions des intérêts particuliers, aux intimidations, aux violences et j'en passe », a fait savoir le député Claudel Lubaya.

Pour changer les choses, cet élu estime qu'autant l'État a l'obligation de promouvoir la liberté de la presse et d'encourager l'éclosion d'une presse réellement libre, indépendante, diversifiée et responsable, respectueuse des principes d'éthique professionnelle et du droit à l'information, autant il revient aux citoyens de la défendre là où elle est bafouée ou menacée.

Christian Dimanyayi