Lubumbashi : Interpellé depuis plus de 130 jours à l’ANR, la famille du directeur adjoint de l’Equity/BCDC exige sa libération

Vendredi 12 mai 2023 - 21:59
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La famille de Patrick Mulaj Kapong, directeur régional de la banque Equity BCDC à Lubumbashi exige la libération de leur fils interpellé depuis plus de 130 jours dans les locaux du Service Nationale des Reinsegnements (ANR) à Kinshasa pour un dossier jusque-là non élucidé. 

Dans une lettre de dénonciation rendue publique ce vendredi 12 mai 2023, les membres de cette famille précisent que c’est depuis le 10 janvier dernier que leur fils et père a été enlevé puis retrouvé dans les installations de l’ANR à Kinshasa. Il aurait été arrêté sur l’ordre de son entreprise sans savoir la raison, explique la famille de Patrick Mulaj. 

« Monsieur Mulaj Kapong Patrick vient de totaliser actuellement près de 130 jours dans les locaux de l’ANR à Kinshasa. Selon les informations portées à la connaissance de la famille, il est fait prisonnier sous ordre de Equity BCDC qui refuse de le libérer pour un motif inavoué que seule la banque connaît. Le motif de détournement connu par la banque ayant été balayé d’un revers de la main, Equity BCDC peine à trouver une issue de sortie pour cette gaffe que ses animateurs de gestionnaires ont commis », lit-on dans leur lettre de dénonciation. 

Par ailleurs, la famille de Patrick Mulaj dit regretter de constater que et la banque et l’ANR n’arrivent pas à donner le motif de l’arrestation de leur père dans les locaux de ce service des renseignements congolais. Elle souhaite que Patrick Mulaj soit libéré ou envoyé auprès de son juge naturel au cas où il y aurait des faits qu’on lui reproche. 

« Libérez, libérez Patrick Mulaj parce que l’ANR ne peut être utilisé indéfiniment dans des affaires qui n’ont rien à voir avec ses missions », a-t-elle regretté.

Dans la foulée, la famille du directeur adjoint de la banque Equity BCDC à Lubumbashi demande au chef de l’Etat d’intervenir dans ce dossier pour faire cesser « les tortures morales » que subit leur enfant et père de famille.

« Voilà pourquoi nous venons demander au président Félix Tshisekedi, garant de la nation et du bon fonctionnement de la justice d’intervenir et de faire cesser les tortures et déférer notre fils devant les juridictions compétentes, si les indices de sa culpabilité sont établis. Aux ONG des droits de l’homme nationaux et internationaux, à la société civile du grand Katanga de se saisir sérieusement de ce cas pour faire cesser toute torture morale sur notre fils Mulaj Kapong Patrick et de lui permettre d’accéder aux soins médicaux que son état de santé nécessite et s’impliquer pour sa libération », a-t-elle conclu. 

Nos efforts pour entrer en contact avec les responsables de la banque Equity BCDC, agence de Lubumbashi sont restés vains.

Alphonse Muderwa