Aider les jeunes à acquérir des compétences recherchées dans le domaine du numérique et de l’entrepreneuriat, ainsi qu’à leur offrir un soutien pour le développement de leur carrière, tel est l'objectif phare du programme Tech@Work lancé officiellement ce jeudi 18 mai 2023 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
Fruit du partenariat entre Microsoft, l’Organisation Internationale des Employeurs (OIE) et la Fédération Congolaise des Entreprises (FEC), ce projet international va s'étendre sur 2 ans, soit jusqu'en 2025. Il cible 5000 jeunes congolais.
À en croire les organisateurs, les candidats doivent avoir entre 16 et 35 ans, avoir terminé l’école primaire et avoir une forte envie de devenir entrepreneur ou intrapreneur. La durée de la formation sera de 10 jours. Les participants apprendront les bases de la connectivité numérique et suivront des cours d’initiation à des logiciels de collaboration, de présentation et de gestion des données. La formation se déroulera en ligne.
Pour la réussite et la pérennité de ce programme, le président du patronat congolais a interpellé le Gouvernement à faciliter l’accès des jeunes aux terminaux et à baisser le coût d’accès à Internet.
« Il reste néanmoins des défis majeurs à relever notamment l’accès aux terminaux qui est sélectif et demeure un luxe ainsi que l’accès à l’internet auquel l’État impose un droit d’accise. C’est le seul pays en Afrique, comme si l’internet était un luxe alors qu’il s’agit de briser la fracture numérique », a déclaré Albert Yuma tout en mettant un accent sur la mise en place d'une réforme fiscale afin de parvenir à une plus grande inclusion numérique et financière.
Dans le but de faciliter l'apprentissage, Microsoft, « avant-gardiste de la révolution numérique en Afrique subsaharienne avec 230 millions d'emplois créés », a traduit ses programmes de formation en 6 langues locales outre le français.
« Nous voulons atteindre ceux qui sont généralement exclus des avantages de la technologie et de ses opportunités, de les amener à acquérir des compétences qui sont nécessaires non seulement pour gagner leurs vies dans une économie numérique, mais aussi pour créer leur propre emploi », a souligné Sylvie Laffarge de Microsoft.
De son côté, le secrétaire général de l'OIE, Roberto Suárez Santos, a affirmé que le programme Tech@Work concrétise davantage la vision de la libre entreprise prônée par son institution.
Après cette première partie, il s'en est suivi une conférence scientifique sur l'apport du numérique dans le développement de la RDC. Celle-ci a connu les interventions de plusieurs orateurs notamment le ministre du Numérique, Désiré Cashmir Eberande Kolongele. Devant l'assistance, il a mis en exergue les efforts déployés par le Gouvernement pour booster ce secteur en faisant mention du code du numérique déjà en vigueur en RDC.
Membre de ce panel et point focal du programme Tech@work, Patricia Veringa Gieskes a salué les avancées enregistrées par la RDC.
« Tout ce qui est numérique est en marche en RDC. Les choses sont en train de se mettre en place et la régularisation prend forme pour nous accompagner dans ce secteur », a indiqué la présidente de la commission sociale de la FEC.
Financé par Microsoft et coordonné par l’OIE, le programme Tech@Work a pour ambition de doter 20.000 jeunes africains des compétences numériques pour multiplier leurs chances d’accéder à des emplois décents ou de se lancer dans l’entrepreneuriat. Il est mis en œuvre au Sénégal, en RDC, en Ouganda et au Lesotho.
Merveil Molo