Dans la perspective des élections générales prévues à la fin de cette année, la plateforme des organisations de la société civile Agir pour les Élections Transparentes et Apaisées (AETA) organise des ateliers de formation à l'intention des leaders communautaires sur l'élaboration des cahiers des charges à soumettre aux postulants, partis et regroupements politiques, en vue d'une meilleure prise en charge des problèmes locaux dans les programmes et projets de société.
Pour ce qui est de la ville province de Kinshasa, l'atelier dans ce sens a été lancé, jeudi 18 mai 2023, et concerne particulièrement les acteurs de la société civile de la commune de Kimbanseke, dans la partie Est de la capitale congolaise.
Il s'agit, soutient le secrétaire général de l'AETA, Roland Mulamba qui a conduit cette formation, d'apprendre à plus d'une dizaine d'acteurs sociaux comment identifier les différents besoins de la population de Kimbanseke et élaborer un projet de cahier des charges à présenter aux candidats aux élections à venir au moment de la sollicitation des suffrages.
Il a indiqué que le document qui sera élaboré à l'issue de cet atelier sera partagé aux potentiels candidats pour leur présenter les desiderata de la population locale. Pour Roland Mulamba, ce cahier de charges se veut un contrat avec les acteurs politiques, afin de rappeler à ces derniers leurs engagements vis-à-vis de la population, une fois élus à tel ou tel autre niveau, au terme des élections de 2023.
Cet expert électoral a, par ailleurs, affirmé que l'élaboration de ce document fait suite à un constat malheureux, le fait que la plupart d'acteurs politiques, une fois élus, ne songent plus à leurs électeurs.
« L'AETA a décidé, ce jour, de réunir les organisations de la société civile et d'autres acteurs de la commune de Kimbanseke, pour essayer, ensemble avec eux, d'amorcer le processus d'élaboration du cacher des charges, qui devra être signé entre les partis politiques, les regroupements politiques ou les candidats qui viendront à Kimbanseke solliciter les suffrages avec les leaders communautaires de Kimbanseke », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « L'objectif, c'est d'arriver à corriger les erreurs du passé. On a trouvé qu'en 2006, en 2011 et en 2018, la population a accordé ses votes à des gens qui ne sont pas revenus, des gens, on dirait, qui lui ont volé ses voix et qui sont partis, sans revenir et travailler exactement pour les besoins de la communauté. C'est ainsi qu'en accompagnant la synergie multi-acteur de Kimbanseke, nous avons pensé qu'il est nécessaire qu'on mette en place un document de référence sous forme d'un contrat social, qui devra être signé entre la population et les candidats potentiels. Ce cahier des charges comprendrait les différents besoins prioritaires de la communauté ».
Il convient de souligner que l'AETA a organisé simultanément le même atelier de formation dans les provinces du Kwilu et du Kasaï-Oriental, considérées comme des zones pilotes. Elle compte le dupliquer dans différentes autres provinces de la RDC avant les élections du 25 décembre 2023.
ODN